Sainte-Colombe le fils, Monsieur de
(ca. 1660-1720 ?)
Le six suites pour viole seule
Le tombeau pour Mons. de Sainte Colombe le pèreLe Parnasse de la viole, vol. 1
Alia Vox AV9827 (A + B )
Code-barres/Barcode: 7619986098272
Standard Audio CD
( 2 CD )Artistes / Performers
Jordi Savall, basse de viole,
Jean-Pierre Marielle, récitant / narratorLieu d'enregistrement /Recording site: Collégiale du Château de Cardona (Catalogne / Catalunya)
Date d'enregistrement: Fév. 2003
Recording date: Feb. 2003
Durée totale / Total time:
AV 9827 (CD A: 45'15", CD B: 50'04")
Grâce à un célèbre ouvrage cinématographique, le public connaît quelque peu l’existence de Monsieur de Sainte Colombe, même si le personnage historique a pu différer de la manière dont il fut présenté. Peu importe : la vertu principale dudit ouvrage fut de permettre la redécouverte de ce musicien et de deux de ses filles, elles-mêmes violistes.
Ce que l’on sait moins, voire pas du tout, c’est que l’ascétique Monsieur avait procréé un fils, tout aussi protestant que son père, et qui s’établit en Angleterre probablement en raison de l’historique boulette de Louis XIV avec l’Edit de Nantes, s’y faisant oublier de la France et des cinéastes. Il y a fort à parier que Monsieur-le-Fils fut l’élève de Monsieur-le-Père, et qu’il réussit à se faire un nom en Angleterre en tant que violiste, quand bien même l’instrument commençait sérieusement à tomber en désuétude en ce début du 18ème siècle. Il a même composé des suites émanant de manuscrits redécouverts récemment et qui soulignent l’immensité de l’art de la viole dans la famille Sainte Colombe : six suites dont la dernière se termine par le magnifique Tombeau de Sainte Colombe le Père, un sommet du style du lamento instrumental.
Jordi Savall joue magnifiquement ici une somptueuse viole à sept cordes (donc française, alors que l’anglaise n’a que six cordes) de 1697, tandis que le comédien Jean-Pierre Marielle récite une poignée de mots, à savoir le titre et les intertitres du Tombeau de Monsieur de Sainte Colombe le Père.
Évaluations recensées / Reviews located
# 508 (11/200
# 54 (07-08/2003)
Vol. 27:6 (07/08-2004)
Vol. 27:4 (03/04-2004)
# 25 (12-2003)
Full text / texte intégral
Review by: John Greene
Extrait du livret / From the liner notes
La famille Sainte Colombe, victime aujourd’hui de sa discrétion (malgré de patientes recherches, le doute plane toujours sur les informations trouvées), a heureusement laissé des pages de musique admirables, toutes manuscrites, découvertes au cours de ces dernières années. Monsieur de Sainte-Colombe, désormais immortalisé par Jean-Pierre Marielle dans le film “Tous les matins du monde”, n’est peut-être pas tout à fait ce que l’on croit. Quant à Sainte-Colombe le fils, on a récemment retrouvé sa trace… en Angleterre.
D’après ce que l’on peut savoir à ce jour, il semble que la famille soit originaire du Sud-ouest de la France. Le père se prénommerait Jean et aurait passé l’essentiel de sa vie à Paris. Après avoir été l’élève de Nicolas Hotman, il eut à son tour plusieurs disciples : Pierre Méliton, Jean Desfontaines, Jean Rousseau (qui lui dédia son Traité de la viole en 1687), Danoville (qui qualifia son maître d’« Orphée de son temps » dans son Art de toucher le dessus et la basse de viole de la même année). Et surtout Marin Marais dont Titon du Tillet dans son Parnasse François de 1732 a conté la merveilleuse histoire : Sainte-Colombe « s’étant aperçu au bout de six mois que son élève pouvait le surpasser, il lui dit qu’il n’avait plus rien à lui montrer. Marais qui aimait passionnément la viole, voulut cependant profiter du savoir de son maître pour se perfectionner dans cet instrument ; et comme il avait quelque accès dans sa maison, il prenait le temps en été que Sainte-Colombe était dans son jardin enfermé dans un petit cabinet de planches, qu’il avait pratiqué sur les branches d’un mûrier, afin d’y jouer plus tranquillement et plus délicieusement de la viole. Marais se glissait sous ce cabinet ; il y entendait son maître et profitait de quelques passages et de quelques coups d’archets particuliers que les maîtres de l’art aiment à se conserver ; mais cela ne dura pas longtemps, Sainte-Colombe s’en étant aperçu et s’étant mis sur ses gardes pour n’être plus entendu par son élève ». Ce texte tend à montrer la grande simplicité du musicien, voire un certain ascétisme, malgré l’admiration qu’il pouvait susciter autour de lui. Peut-être cette réserve est-elle à mettre en relation avec l’appartenance de Sainte-Colombe au milieu protestant, ainsi que l’attestent ses relations avec, par exemple, Étienne Bourdet (capitaine de frégate rayé des cadres de la Marine du Ponant lors de la révocation de l’Édit de Nantes en 1685), ainsi qu’une note recueillie dans le manuscrit Haag (registre d’état-civil des protestants de l’Église de Charenton) : « Colombe qui tenait une conduite fort suspecte à la religion, 1700 ».
Titon du Tillet à qui l’on doit les principales informations sur Sainte-Colombe évoque deux de ses filles qui « jouaient, l’une du dessus de viole et l’autre de la basse, et formaient avec leur père un concert à trois violes ». Ces deux filles ont été identifiées comme se prénommant Françoise et Brigitte et étant alliées par leur mariage à des familles protestantes d’artistes. Mais c’est seulement Rémond de Saint-Mard qui, dans ses Réflexions sur l’opéra, évoque « un fils naturel de M. de Sainte-Colombe qui n’avait pas assez d’imagination pour mentir ». Or, ce fils, probablement en raison de son engagement religieux, s’était établi en Angleterre, après avoir été sans doute lui aussi l’élève de son célèbre père. Le magnifique tombeau composé à sa mémoire, comme celui de Marin Marais édite en 1701, témoigne d’un hommage en ce sens. Suffisamment apprécié dans son pays d’adoption, Sainte-Colombe le fils enseigne la viole à mademoiselle Grisel Baillie à Edinburgh en 1707 et un concert est donné en son bénéfice le 14 mai 1713 à Londres.
Les six suites pour viole seule de Sainte-Colombe le fils ont été retrouvées à la bibliothèque de la cathédrale de Durham, au nord de l’Angleterre, copiées au début du XVIIIe siècle par un chanoine de la cathédrale du nom de Philip Falle. De la même main subsiste également un ouvrage théologique signé du pasteur Henri Auger de Sainte-Colombe, originaire de la région française du Béarn et certainement membre de la même famille que les musiciens. La production de Sainte-Colombe le fils s’inscrit dans la littérature de viole de gambe plus française qu’anglaise (l’instrument tombe en désuétude dans ce pays, à cette époque), même si le compositeur utilise la viole traditionnelle à six cordes et non à sept comme en France, cette septième corde ayant été ajoutée à l’instrument par son propre père. Contrairement aussi à ce dernier, Sainte-Colombe le fils écrit pour une seule viole, sans accompagnement, ce qui était pourtant en accord avec l’évolution du goût, ainsi que le montre l’œuvre de Marais. Abandonnant définitivement les pièces à titre que l’on trouve chez Sainte-Colombe le père, le fils recourt (excepté pour le Tombeau de la sixième suite) à l’ordre classique de la suite de danses pratiqué à la fin du XVIIe siècle, aussi bien dans la musique pour clavecin que dans celle pour des effectifs de chambre.
Catherine Cessac
Source: Alia-vox.com
While the name of Sainte Colombe the Elder is familiar to music lovers - thanks to his having been resurrected by Tous les matins du Monde and the vast repertoire recorded by Jordi Savall -, biographical details concerning his son are very few and far between. We pick up the trail of Sainte Colombe the Younger (circa 1660-1720?) in England, where he took up residence, no doubt following the death of his father, in 1701; he taught the violin in Edinburgh in 1707 and on 14 May, 1713, he gave a concert in London.
Described as "having insufficient imagination to lie", Sainte Colombe the Younger was nevertheless a brilliant composer. He was undeniably influenced by his father, not only in his composition, but also in his instrumental technique and, notably, his skill at improvisation. A large number of his pieces for the viol, including the manuscript of Six Suittes pour Basse de Viole seule, are held in Durham Cathedral Library. In formal terms, it would appear that, contrary to the practice of his father, Sainte Colombe the Younger arranged his pieces into suites. Moreover, in contrast to the French musical conventions of the period, he did not give fanciful titles to his dance suites. Nevertheless, in his compositions for unaccompanied solo violin he followed in the time-hallowed tradition of the great masters of the viol, at a time when contemporary tastes were evolving towards pieces with accompaniment, as exemplified in the suites by Marin Marais.
The Suittes constitute a priceless testimony to an exceptional musician and violist. The grace and beauty of all these pieces reveal an astonishing world full of emotion and tenderness, of fantasy and enchantment, of pain and joy. The Tombeau pour Mr. de Sainte Colombe le Père which concludes the six suites is one of the most remarkable pieces ever written for the viol. The austere yet unfailingly eloquent art of Sainte Colombe the Younger in some respects foreshadows both the instrumental language and the expressive dimension of J.S. Bach's Six Suites.
Source: Alia-vox.com
Gramophone-
Awards 2003
GRAMOPHONE
ARCHIVE
Analyste: Julie Anne Sadie
Extrait en traduction libre:
»En début de carrière, le jeu de Savall était tout imprégné de sa forte personnalité, plus tard il devint plus introspectif alors que maintenant, il semble avoir atteint un équilibre sublime qui sied bien à Marais. Au cours des années 90 Savall a enregistré quelques uns des concerts (avec Wieland Kuijken et Christophe Coin) ( Astrée - 7729 et Astrée - 8743 ) et des pièces pour viole seule des Sainte-Colombe…
Même si l’existence de la musique de Sainte-Colombe le fils est connue depuis un certain temps, elle est rarement interprétée. Savall a remédié à la situation en enregistrant l’intégrale des œuvres répertoriées de ce musicien, et cette musique est fort révélatrice, en particulier lorsque juxtaposée à celle de Marais. Il était peut-être inévitable que la musique du fils soit davantage apparentée à celle du père que celle de Marais. C’est Lully, en fait, qui est le véritable mentor de Marais et c’est son long stage d’apprentissage à l’Opéra qui lui a permis de développer ses capacités en tant que compositeur et communicateur. Marais n’a travaillé que pendant une courte période avec Sainte-Colombe le fils. Néanmoins, … le fils a développé sa propre voix, bien distincte, tout comme CPE Bach plus tard. La discipline formelle de Lully est absente de ses suites et pourtant elles offrent des moments de réelle puissance rhétorique ainsi que d’expressivité très variée. Elles sont davantage complaisantes, plus expansives que celles de Marais. Tout comme son père, Sainte-Colombe le fils a recours fréquemment à la septième corde et à ses accords, même s’il lui manque la grâce des autres compositeurs et la richesse harmonique de Marais. Les interprétations qu’en donne Savall peuvent sembler dépourvues de sentimentalité, mais pour moi, à tout le moins, elles traduisent un profond engagement vis-à-vis de cette musique, ce en quoi je lui suis reconnaissante. »
Reviewer: Julie Anne Sadie
Excerpts : N.B. The reviewer considers this recording by Savall as being part of a package. (Sainte Colombe le Fils AV 9827 A + B and Marin Marais AV 9828)
This is essentially what J.A. Sadie had to say about the 3 cd's.
"Although the existence of the music of Sainte-Colombe le fils has been known for some time, it is rarely performed. Savall has remedied the situation by recording all that is known, and it is revelatory, especially when juxtaposed with Marais’ music. It was perhaps inevitable that the son’s music owed more to the father’s than did Marais’. Lully, after all, was Marais’ true mentor, and it was Marais’ long apprenticeship at the Opéra that sharpened his skills as a composer and a communicator.Marais worked with Sainte-Colombe le fils only a very short time. And yet, as you will hear, the son developed his own distinctive voice, rather as CPE Bach later did. The formal disciplines of Lully are absent from his suites and yet they have moments of rhetorical power and they range widely in their expression. They are more self-indulgent, more wayward than those of Marais. Like his father, Sainte-Colombe le fils makes frequent use of the seventh string and chords, although they lack the grace of those of the other composers and the harmonic richness of Marais. Savall’s performances may seem surprisingly unsentimental, but at least for me they reflect a deep engagement with the music, for which I am grateful. It is surely not by chance that Savall chose to record this music on a 1697 seven-string instrument made in London by Barak Norman. Does he think Sainte-Colombe le fils may have asked or inspired the English maker to add a seventh string to some of his renowned bass viols?"
Works of Sainte-Colombe previously recorded by Savall: (Astrée - 7729 et Astrée - 8743 )
Diapason- # # 508 (11/2003)
Appréciation
Evaluation
Analyste: Gaétan Naulleau
Résumé ou abrégé:
Naulleau souligne le fait que Savall a déjà enregistré cette « Suite en si mineur » en 1975 en compagnie d’Anne Gallet et Hopkinson Smith.L’enregistrement de 2003 apporte un regard nouveau sur cette œuvre de Marin Marais. Il s’agit d’une vision plus intérieure, plus austère.
Naulleau écrit : « … rien n’est aimable dans ce nouveau Marais; les grâces sont bannies comme autant de vanités; le timbre ose l’acidité et parfois même une aigreur assumée avec panache… »
Il poursuit : « … aucune concession n’est faite à la diplomatie – a-t-on jamais entendu allemande aussi peu civile que celle de cette Suite en mi, porteuse d’autant de reproches ». (Tombeau pour Mr. De Sainte-Colombe)
Établissant la comparaison entre la vision de 1975 et celle de 2003, Naulleau écrit : « En 1975, l’espoir et la mélancolie apaisaient ici l’amertume » et il ajoute « l’archet de Savall sollicite de constants écarts de dynamique, trace une ligne à la fois plus heurtée et, paradoxe, plus ample qu’en 1975. Le geste est moins harmonieux, parfois moins véloce ».
Reviewer: Gaétan Naulleau
Abridged version :
Naulleau underlines the fact that Savall recorded that same « Suite en si mineur” in 1975, but with different musicians (Anne Gallet and Hopkinson Smith). Through this new interpretation, undertaken 28 years later, Savall sheds a new light on this work by Marin Marais.His vision is more interiorized, more austere. Naulleau writes “… nothing is pleasant in this new Marais; all kindness is abolished as being superfluous vanities, the register is even acidic and at times sour…”. He continues: “… no concession is made to diplomacy – has one ever heard an allemande lacking as much in civility as this “ Suite en si mineur “, bearer of so many reproaches”? (Tombeau de Mr. de Sainte-Colombe)
In making a comparison between Savall’s vision of 1975 and that of 2003, Naulleau writes: “In 1975, hope and melancholy were soothing the sourness”, and he adds, “ Savall’s bow provides constant variations in dynamics, it draws a line which is more irregular and paradoxically, more ample than in 1975. The gesture is less harmonious, at times less swift”.
Classica- # 54
(07-08/2003)
Appréciation
Evaluation
Analyste: Stéphan Perreau
Extraits:
Faisant référence à la parution simultanée des enregistrements consacrés à Marin Marais et à Sainte-Colombe fils, et regroupés en un coffret de trois CD, Stéphan Perreau qualifie le tout de "monument Savall". Il souligne le fait qu'il s'agit probablement là d'une nouvelle intégrale qui mènera Savall à travers l'univers de la viole. Il a peu â dire de ces enregistrements, si ce n'est que d'après lui "le jeu de l'interprète s'est affiné, a mûri s'il est encore possible, capté au plus près de l'instrument dont on devine les moindres courbes, les moindres veines du bois qui le composent." Et il conclut en ces termes: "Du grand art poussé à l'extrême. "
Reviewer: Stéphan Perreau
Abridged version :
Referring himself to the simultaneous edition of the recordings devoted to Marin Marais and Sainte-Colombe the younger, (which were issued as a three CD set), Stéphan Perreau describes this event as a "Savall monument". He mentions the fact that this is probably the beginning of a new integral which will take Savall across the universe of the viola da gamba. He has little to say about these recordings. According to him, Savall's "...playing is more refined, more ripened if at all possible in his case. The recording is made as close as possible from the instrument. One can detect all the shades, all the curves the sound is made of." He concludes by saying: "This is art to the utmost".
Le Monde de la Musique
# 278 (07/08-2003)Analyste: Philippe Venturini
Extraits:
"Pour l'intégralité de ce programme, Jordi Savall a choisi sa célèbre Barak Norman à sept cordes (London, 1697). La sonorité à la fois épanouie et précise de cette basse de viole permet de suivre la ligne mélodique et ses ornements comme de s'égarer dans les entrelacs d'une polyphonie imaginaire."
"Tout a sans doute été dit et écrit sur la fusion entre Savall, son instrument et ce répertoire. Aucune lourdeur ne pèse sur un discours pourtant grave, aucune pompe n'en amidonne la noblesse. Maniant l'ambiguïté et le clair-obscur comme personne, Savall transforme la moindre gavotte en expérience métaphysique. La hauteur de vue et l'élégance de la réalisation célèbrent dignement ce premier volume (du Parnasse de la Viole) et laisse augurer d'autres merveilles."
Goldberg # 25
(12-2003)
Appréciation
EvaluationGoldberg a cessé de publier
avec le # 54
~~~~~~
Goldberg is no longer available.
# 54 was the last issue.
Analyste: Roger Tellart
Lire le texte intégral: (Cliquer ici)
Le commentaire de Roger Tellart englobe les trois disques parus en coffret sous le titre "Le Parnasse de la Viole) (Alia Vox AV9829-A-C ).
Reviewer: Roger Tellart
Read the full text : No longer available on the web
This reviewer's comment is about the entire 3CD set entitled "Le Parnasse de la Viole" and issued as Alia Vox AV9829 - A-C ).
Subscription
Abonnement
Reviewer: Brian Robins
Excerpts:
"Closer in style to that of his father than the more lyrical utterances of his close contemporary Marais, the musical world of the younger Sainte-Colombe is one characterized by a deep, often melancholic introversion. Full chords alternate at close quarters with melodic lines that frequently take an unpredictable course employing wide intervals, giving much of the writing a restive, austere quality that only rarely admits to elegance or grace. Nonetheless, one senses it is music that will reveal further secrets when it has become more familiar."
"... Jordi Savall performs the suites with his now legendary insight and authority, never leaving the slightest doubt that he is utterly at one with Sainte-Colombe’s highly personal interior world. If he here has perhaps fewer opportunities than sometimes to make his instrument “speak” with the expressive eloquence for which he is justly famed, then that serves to focus greater attention on the marvelous dexterity of his passagework, perfectly placed chords, and extraordinary facility for “accompanying” himself. It all demonstrates that Savall remains a virtuoso of the first order, and his many admirers will certainly want to hear these CDs."
This article is available on the web to subscribers of Fanfare.
Subscription
AbonnementReviewer: Barry BrenesaL
Excerpts:
"... it is the solo viola da gamba suites by Sainte-Colombe le fils that impress the most, being every bit as intimate, imaginative, and diverse as Bach’s Cello Suites."
"Savall does what he does best, here, and does it very well, indeed. He understands viola da gamba technique as well as anyone alive, both as a matter of proficiency and through the aesthetically pertinent use of suitably expressive devices. His playing is always beautiful, and exhilaratingly virtuosic or rhapsodically passionate, where appropriate. His colleagues in the Marais suites, themselves well known names from many current Baroque performances and recording projects, take back seats to his efforts. This is entirely Savall’s show, and he handles the role with aplomb."
"... this release compels. Highly recommendes."
This article is available on the web to subscribers of Fanfare.
Le Parnasse de la Viole
A propos du projet de Jordi Savall:
"En rêvant d’une collection qui pourrait réunir, dans ce Parnasse de la Viole imaginaire, de si belles musiques pour la viole, il m’a semblé nécessaire de l’inaugurer avec les compositions de Monsr. de Sainte Colombe le fils et de Marin Marais, probablement les deux meilleurs élèves de Mr de Sainte Colombe le père, en son temps le plus grand « Maître » de l’école française de viole. Les Six «Suittes» pour la Basse de Viole seule de Monsr. de Sainte Colombe le fils sont le témoignage précieux d’un violiste et d’un musicien exceptionnel. Il présente, développe et synthétise les manières les plus diverses de jouer la basse de viole seule, avec l’alternance du « Jeu de Mélodie », du « Jeu d’Harmonie » et du « Jeu de s’accompagner soy-même » tout en développant un langage d’une grande fantaisie, de poésie et de tendresse. Son art austère mais toujours éloquent, anticipe sous certains aspects le langage instrumental et la dimension expressive des Six «Suites» pour Violoncelle et Viola pomposa de J.S. Bach. Pour Marin Marais, j’ai choisi les deux Suites du Second Livre de Pièces de Viole, que de toute évidence, il dédia à ses deux principaux «Maîtres» (Sainte Colombe pour la viole et Lully pour la musique) et qui finissent chacune par leur «Tombeau» respectif. L’inspiration, la force expressive et la douceur évocatrice dans la maîtrise et la compréhension du caractère de chacune de ces deux personnalités font de ces Suites des chef-d’œuvres de la musique de chambre et certainement le meilleur hommage que pouvait leur rendre, celui dont son Maître Monsr. de Sainte Colombe avait dit : « qu’il avoit des Elèves qui pouvoient surpasser leur Maître, mais que le jeune Marais n’en trouverait jamais qui le surpassât » (Titon du Tillet, Le Parnasse françois 1727)."Jordi Savall, Mexico, 25 mars 2003.
The Parnassus of the Viol
About Jordi Savall's project:
"While musing over a collection that could bring together such beautiful pieces for the viol in this imaginary Parnassus of the Viol, I felt it appropriate to begin with the compositions by Sainte Colombe the Younger and Marin Marais, probably the two most outstanding pupils of Sainte Colombe the Elder, who was, in his time, the greatest “master” of the French viol school. The six “Suittes” for solo bass viol by Sainte Colombe the Younger are the valuable testimony of an exceptional violist and musician. He presents, develops and synthesizes the most diverse ways of playing the solo bass viol, alternating the melodic, harmonic and “self-accompaniment” styles while at the same type developing a language of great imagination, poetry and tenderness. In some respects, his austere but unfailingly eloquent art foreshadows the instrumental language and expressive range of J.S. Bach’s Six Suites for Violoncello and viola pomposa. From Marin Marais, I have chosen the two Suites from his Second Book of Viol Pieces, which Marais conspicuously dedicated to his two principal “masters” (Sainte Colombe, under whom he studied the viol, and Lully, his music master), each of which concludes with its respective “Tombeau”. The inspiration, expressive power and haunting delicacy in the command and sensitivity to the character of each of the two figures evoked make these Suites masterpieces of chamber music and certainly the best tribute that could have been paid by one of whom Monsieur de Sainte Colombe the Elder remarked, “that he had pupils who were capable of surpassing their master, but that there were none who would surpass the young Marais” (Titon du Tillet, Le Parnasse François, 1732)."
Jordi Savall, Mexico, March 25, 2003.
La musique / The music
Six Suites pour basse de viole seule
N° 1 en sol mineur - N° 2 en la mineur - N° 3 en fa majeur - N° 4 en mi mineur - N° 5 en si mineur - N° 6 en fa mineur (Sarabande - Gavotte -
- Tombeau pour Mr de Sainte-Colombe le père)
Autres références disponibles via la base de données de Todd McComb/ Other available references via Todd McComb's database:
(Site: http://www.medieval.org)
Re: AV9827Article fort intéressant à propos de la viole de gambe:
"La vie après la mort ~ La viole de gambe au XVIIIème siècle"
par Peter Holman
Paru dans: Goldberg, # 42 (Octobre 2006, pp. 48-58)
Autres sections d'intérêt sur ce site:
Other topics of interest on this site:
Harmonia Mundi / Gold - Appréciations
Goldberg Magazine - 1998-2008 - Les 50 meilleurs cd de la décennie
Harmonia Mundi / Gold - The critics' point of view
Goldberg Magazine - 1998-2008 - The 50 best cds of the decade
Date de création de cette fiche:
Dernière mise à jour de cette fiche:
2022-01-24
This page was first published on:
This page was updated on:
01/24/22
To order / Commander
Alia Vox AV9827 ( A + B )
Code-barres/Barcode: 7619986098272
*
WILL SHIP ANYWHERE IN THE WORLD EXPÉDITION PARTOUT DANS LE MONDE
FR UK US DE ES IT JALa viole de gambe
Parutions récentesViola da gamba
Recent releases