Heinrich Ignaz Franz von Biber
(1644-1704)
Missa Bruxellensis

 

Alia Vox AV9808
Code-barres/Barcode:
7619986098081

CD Standard

 




 


Description

Artistes / Performers
La Capella Reial de Catalunya
Le Concert des Nations
Direction: Jordi Savall

Lieu d'enregistrement / Recording site: 
Cathédrale de Salzbourg
Salzburg Cathedral.

Dates d'enregistrement:  22-25 mai 1999
Recording dates
May 22-25, 1999

Durée totale / Total time: 51'30


 


 

 

 

Alia Vox 9825



Battalia à 10 
  Requiem à 15 in concerto


 


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La cathédrale de Salzbourg fut construite pour la première fois par l’évêque Virgile, alors que l’endroit était encore une forteresse romaine et s’appelait Juvavum. Elle fut incendiée en 1167, comme une grande partie de la ville, par les partisans de l’empereur Frédéric Barberousse, et reconstruite dix ans plus tard par l’archevêque Conrad III de Wittelsbach. Un autre incendie en détruisit à nouveau plusieurs parties le 11 décembre 1598. Le 25 septembre 1628 la nouvelle cathédrale fut consacrée avec un festival (peut-être le premier de Salzbourg) dont on garda le souvenir pendant des décennies. D’après un chroniqueur anonyme, « à tous les autels il y avait toute sorte de musiques, avec les instruments, les orgues, chantant avec tant de joie et de grâce qu’il était difficile de croire que, même au ciel, il pût exister quelque chose de plus beau ou de plus heureux ».

"Biber", by Diego Fischerman, Goldberg # 23, Juin 2003
 

Salzburg cathedral was first built on the site of a Roman fortress known as Juvavum by Bishop Virgil. In 1167 followers of the Emperor Frederick Barbarossa set it alight, together with the majority of the city. It was reconstructed ten years later by the Archbishop Conrad III of Wittelsbach. Another fire, on 11 December 1598 once again destroyed several sections of the building. On 25 December 1628 the new Cathedral was consecrated with a festival—perhaps the first ever in Salzburg—that would be remembered for decades. According to an anonymous chronicler, “there were all kinds of music on all the altars, with instruments, organs, making such a joyful and attractive sound that it was difficult to believe such beauty and holiness could exist, even in heaven itself.”

"Biber", by Diego Fischerman, Goldberg # 23, June 2003

 

Évaluations recensées / Reviews located



03/2000
 


# 474 (01/2000)


# 19 - (02/2000)


Issue 23:5
(May/June 2000)



#10
Printemps/Spring
2000



Full text / texte intégral
Review by: David Vernier

T.Hervé

Reviewer: Nicholas Anderson
starstarstar
 


Heinrich Ignaz Franz Biber


Heinrich Ignaz Biber


Extrait du livret / From the liner notes

"Peu de cours princières européennes pouvaient offrir, au XVIIe siècle, une musique aussi somptueuse que celle de l’Eglise Métropolitaine des archevêques de Salzbourg. Au moins deux  exemples remarquables en illustrent l’emploi dans le cadre de célébrations liturgiques : d’une part, la fastueuse consécration de la nouvelle cathédrale de Salzbourg en 1628, en pleine guerre de Trente Ans, et de l’autre, en 1682, les magnifiques fêtes célébrant l’anniversaire de la fondation de l’archevêché par St. Rupert. Pour les deux occasions, la musique était exceptionnelle. À la première fête, à en croire un chroniqueur de provenance rurale, on offrait sur toutes les tribunes, toutes sortes de musiques, sur des instruments, des orgues, en chantant, et de façon si gracieuse et si gaie qu’on faillît croire que même au ciel, ce ne pourrait être plus beau ni plus gai”. L’autre fois, mettant en oeuvre presque tous les instruments usuels à l’époque, on exécuta deux oeuvres à cinquante-quatre voix, la Missa Salisburgensis et le motet Plaudite tympana de Biber, qui, dès cette époque, laissèrent sans doute une impression inégalable. Fascination certes accentuée — jadis comme aujourd’hui encore — par l’extraordinaire intérieur de la cathédrale de Salzbourg dont l’architecture, plus qu’un merveilleux écrin, forme une unité parfaite avec une musique de ce genre. Ce site unique a inspiré des messes à gros effectifs vocal et instrumental à plusieurs compositeurs baroques dont Heinrich Ignaz Franz Biber fut l’un des plus importants et des plus connus."

"Biber choisit pour cette messe une distribution correspondante à la pratique musicale usuelle dans la cathédrale de Salzbourg lors des événements festifs où le prince archevêque célébrait lui-même, à savoir un choeur double à huit voix avec soli et tutti, un choeur de vents à cinq voix (deux cornets à bouquin et trois trombones), un choeur de cordes à cinq voix
(deux violons et trois altos), un choeur de trompettes et de timbales à quatre voix, ainsi qu'un groupe de basse continue bien fourni, comportant orgue, cordes et bassons. La disposition des chanteurs (solistes et choristes) et des instrumentistes, répartis sur les tribunes de la croisée et dans le choeur de la cathédrale, offre une aventure sonore inédite dont ce lieu semble bien avoir le monopole. Au mieux, un eneregistrement sur le vif pourrait en transmettre une impression à-peu-près approchante."



Ernst Hintermaier
Traduction: Agnes Ploteny

 

"Few princely courts in l7th century Europe could boast music as sumptuous as that of the Metropolitan Church of  the Archbishops of Salzburg. At least two remarkable examples illustrate the use of such music in liturgical celebrations: the lavish ceremony to consecrate the new cathedral of Salzburg in 1628, at the height of the Thirty Years War, and the magnificent celebration, in 1662, of the anniversary of the foundation of the archbishopric by Saint Rupert. The music for both occasions was exceptional. According to one rural chronicler, at the celebrations marking the consecration of the cathedral there were all kinds of music being performed at all the stands, with instruments, organs and singing, and all with such elegance and gaiety that one could scarcely imagine anything more beautiful and joyous in Heaven itself”. On the second of the two occasions mentioned, two works for fifty-four voices, employing almost all the instruments commonly in use at that time, were performed: the Missa Salisburgensis and Biber’s motet Plaudite tympana. No doubt these works made an incomparable impression on all those who heard them, enhanced then as they are todav by the extraordinary interior of Salzburg Cathedral. Not only is the architecture a wonderful backdrop to music of this kind; it forms a perfect whole with it. The unique setting of the cathedral inspired several Baroque composers to write masses for a large number of instruments and voices, one of the foremost and best known of those composers being Heinrich Ignaz Franz Biber."

"For this mass, Biber chose a distribution which corresponded to usual musical practice at the cathedral in Salzburg during festive events at which the prince-archbishop was the celebrant: a double eight-voice choir with soli and tutti, a five-part wind chorus (two horns and three trombones), a five-part string chorus (two violins and three viols), a four-part chorus of trumpets and drums, as well as a substantial continuous bass consisting of organs, strings and bassoons. The disposition of the singers (soloists and choristers) and the instruments, in the stalls around the transept and in the cathedral choir, marked an unprecedented musical adventure in which the setting itself played a central role. Only a live recording could perhaps convey an approximate impression of what it must have been like."

Ernst Hintermaier
Translation: Jacqueline Minett

 

 

 


 

Gramophone-
03-2000


GRAMOPHONE
ARCHIVE
 
 

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Reviewer: Jonathan Freeman-Atwood
Excerpt: 
"
Savall lets Biber's score roll out unassumingly; even if at the expense of fine tuning and exacting ensemble (hear the unison start of the Sanctus for leeway!), the final sections of the Credo are immensely stylish, and the 'Miserere' from the Gloria has the dignity of a spontaneous event rather than a contrived vignette."
Diapason- 
474 (01/2000)







 

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Analyste: Jean-Luc Macia

Découverte à la Bibliothèque royale Albert 1er de Bruxelles (d’où son nom) et attribuée sans risque d’erreur à Biber la Missa bruxellensis fur probablement composée pour une cérémonie solennelle à Salzbourg au début du XVIIe siècle, peut-être à l’occasion de la fondation de l’ordre des chevaliers de saint Rupert, ce qui se situerait précisément en novembre 1701. L’œuvre est moins fastueuse que la fameuse Missa salisburgensis à cinquante-quatre voix, puisqu’elle n’en propose que ( !) vingt-trois réparties en cinq chœurs. Elle est plus tardive
aussi, ce qui se traduit par une écriture harmonique plus fine et plus élaborée et par un discours moins fragmenté jouant sans cesse cependant de contrastes appuyés. Après l’avoir interprétée en concert dans la cathédrale de Salzbourg, Jordi Savall en propose une première gravure mondiale où a été respectée la disposition spatiale originale avec ses quatre tribunes et son choeur. Le résultat est grandiose, qui transmet l’acoustique profonde de la cathédrale avec un relief exceptionnel : les cinq formations (deux choeurs à huit voix avec chacun quatre solistes, un choeur de trompettes et timbales, un autre de saqueboutes et cornets, le dernier avec les cordes et le continuo – auxquels s’ajoutent les quatre orgues des tribunes) sont parfaitement identifiables et suscitent de splendides effets « stéréophoniques ». Les trompettes sont très sollicitées – notamment dans le « Gloria » - mais la Missa Bruxellensis semble moins pompeuse que la salisburgensis. L’alternance de morceaux brillants et rapides et d’adagios progressant en valeurs longues, les nombreux passages concertants et mélismatiques dévolus aux solistes (le début du « Credo », par exemple,  avec les entrées successives du contre-ténor puis des autres solistes selon une grammaire très « versaillaise »), le chromatisme exacerbé du « Crucifixus » ou encore le brillant dialogue du « Resurrexit » créent une tension et un intérêt permanents, faisant de cette Messe un joyau de l’art baroque décoratif autrichien. Savall équilibre parfaitement tous ces paramètres parfois contradictoires, dans une ambiance d’exaltation et de ferveur qui transcende une partition n’évitant pas toujours les stéréotypes mais rendue avec une grandeur et une beauté qui nous renvoient sans écran aux fastes salzbourgeois de la fin du XVIIe siècle.
Classica -
 
# 19 (02/2000)





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Analyste: Stéphan Perreau
Texte intégral:

Bruxelles l’Autrichienne

Chose promise, chose due : Savall nous émerveille à nouveau. Autant son dernier disque ne nous avait pas convaincu (voir Classica no. 17),  autant ici nous retrouvons la verve et l’éclat des grandes réalisations du Catalan. La dimension généreuse de la cathédrale de Salzbourg, théâtre vivant des compositions religieuses de Biber, avait déjà vu la résurrection de la Missa Salisburgensis par McCreesh il y a peu (Archiv, voir Classica no. 5) ; voici qu’elle transcende sans peine la reconstitution d’une Messe bruxelloise (nom donné par la localisation de la partition) qui est l’une des dernières du compositeur. Si l’on regrette parfois la trop grande réverbération d’une acoustique surdimensionnée au disque, on restera subjugué par l’effet de l’ensemble (mais attention cependant à la justesse des trompettes !). Longtemps compositeur de musique instrumentale, Biber s’est attaché à partir de 1684 à produire des partitions d’envergure titanesque avec tout le succès possible : « Sur toutes les tribunes, toutes sortes de musiques, sur des instruments, des orgues, en chantant, et de façon si gracieuse et si gaie qu’on faillît croire que même au ciel, ce ne pourrait être plus beau ni plus gai. » Le défi est amplement relevé ici avec deux chœurs généreux, desquels la voix de Pascal Bertin émerge sans peine. Merci Monsieur Savall!
 

 
Goldberg # 10
Printemps/Spring 2000

 

Appréciation




Evaluation

Goldberg a cessé de publier avec le # 54
~~~~~~
Goldberg is no longer available.
# 54 was the last issue.


Analyste: Lionel Salter
Texte intégral:  

La splendeur de la cathédrale de Salzbourg inspira aux compositeurs, pour les interpréter, des oeuvres religieuses somptueuses, employant un grand nombre d'instruments et de voix. Suivant les techniques utilisées un siècle plus tôt à Venise par Gabrieli, Biber écrivit plusieurs  messes de grande envergure ( y compris la Missa Salisburgensis, dont l'attribution a souvent été erronée), mettant à profit les possibilités d'une spectaculaire présentation spatiale de ses effectifs. La Missa Bruxellensis (qui tire son nom simplement de l'endroit où le manuscrit fut trouvé) fut composée en 1701 pour célébrer la fondation de l'ordre des Chevaliers de Saint-Rupert (un ordre militaire), requiert un double choeur de huit voix (avec solistes) et trois ensembles instrumentaux, de cornets et trombones à coulisse, de cordes, et de trompes et tambours respectivement. Jordi Savall a déployé cet ensemble dans la cathédrale même de Salzbourg. Son vaste espace à la grande résonance amena Biber à favoriser la texture homophonique plutôt que la polyphonique (mais le contrepoint n'est absolument pas absent, comme dans la fugue "Qui tollis peccata") avec des contrastes bien conçus de soli et de tutti (en particulier dans le Credo) pour éviter une sonorité excessivement riche. Les trompettes sont remarquables dans le Gloria, le "Et accendit" et le "Et expecto", mais "Miserere nobis", "Incarnatus" et "Benedictus" sont profondément expressifs. Savall conduit habilement l'oeuvre dans l'espace de la cathédrale, et tous les exécutants le servent à merveille, ce qui fait un succès de l'interprétation de cette oeuvre splendide. L'équipe d'enregistrement doit également être félicitée, aussi bien pour avoir capté la magnificence de l'exécution que pour avoir garanti l'équilibre et la remarquable clarté des parties vocales.
 

Reviewer: Lionel Salter
Full text :


The splendour of Salzburg Cathedral inspired composers to write sumptuous religious works, employing large numbers of instruments and voices, for performance there. Following Gabrieli's procedures in Venice a century earlier,  Biber wrote large-scale Masses (including the often misattributed Missa Salisburgensis) exploiting the possibilities for dramatic spatial presentations of his forces. The Missa Bruxellensis (which owes its appellation merely to the place where the manuscript was found) was written in 1701 to celebrate the founding of the Order of the Knights of St. Rupert (a military order), and calls for a double eight-voice choir (with soloists) and three instrumental groups, respectively of cornetts and sackbuts, strings, and trumpets and drums. Jordi Savall has deployed these forces in Salzburg Cathedral itself. Its vast reverberant space led Biber to favour homophonic rather than polyphonic texture (though counterpoint is by no means lacking, as in the "Qui tollis peccata" fugue), with well-planned contrasts of soli and tutti (notably in the Credo) to avoid too consistently rich a sonority. Striking are the trumpets in the Gloria, at "Et ascendit" and "Et expecto", but deeply expressive are "Miserere nobis", "Et incarnatus" and "Benedictus". Savall paces the work skilfully in this venue, and he is excellently served by all, for whom the performance of this splendid work is a triumph. The recording team too is to be congratulated on both capturing its magnificence and securing balance and remarkable clarity of the vocal lines.

Issue 23:5 (May/June 2000)

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Reviewer: Brian Robins

Excerpts:

This Missa Bruxellensis " ... disposes two four-voice choirs and two brass choirs in the four galleries that project from the pillars of the cathedral. Unlike (the Missa Salisburgis), however, the string ensemble placed on the floor is relatively modest, making a total of 23 voices. While there is still a high level of pomp here, the trumpets being prominent in a martial manner, this seems to me to come closer to the purpose of liturgical music than the Salzburg Mass does.

Biber manages to enhance the most tender liturgical text-setting with brass reinforcement that lends strength without swamping the singers. For Et incarnatus est and Crucifixus the voices interweave delicately with little or no accompaniment. The trumpets then enter at Et resurrexit to great effect. Even though the performing forces are more limited than the more varied groups that populate the galleries in the Salzburg Mass, the people are spread around the dome to the same effect as the larger work achieves. Missing are the two distant groups of trumpets and drums that punctuate the other Mass so forcefully. Missing here, perhaps, but not really missed".

"Savall shows a real flair for this kind of music. ...give this a hearing. It's a winner". 

This article is available on the web to subscribers of Fanfare.


HEINRICH FRANZ VON BIBER
par Diego Fischerman
Goldberg # 23 - juin 2003
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HEINRICH FRANZ VON BIBER
by Diego Fischerman
Goldberg # 23 - June 2003

 No longer available on the web.

Heinrich Biber Homepage by James Clements (includes a thorough discography - last updated: 2011/06)

 

La musique / The music

Missa Bruxellensis XXIII vocum

1. Kyrie

2. Gloria

3. Credo

4. Sanctus

5. Agnus Dei

 
Autres références disponibles via la base de données de Todd McComb/ Other available references  via Todd McComb's database:
(Site: http://www.medieval.org)
Re: AV9808

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Date de création de cette fiche: 4 avril 2006
Dernière mise à jour de cette fiche:
2021-12-28


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