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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Philippe Venturini Un programme attractif, une affiche prometteuse et un cadre d’exception, la Chapelle Royale du château de Versailles : de quoi passer une très belle soirée. Nul doute que l’acoustique généreuse mais volontiers brouillonne du lieu aura gommé les (nombreuses) approximations de l’orchestre et que l’architecture d’Hardouin-Mansart et de Cotte comme la voûte de Coypel auront dissipé les éventuelles réserves. Privée d’image, cette captation ne conserve malheureusement que le souvenir d’un concert noyé dans un épouvantable brouillard sonore que n’a pas pu percer la prise de son. Le manque de lisibilité et l’imprécision chroniques de cet enregistrement (aucune profondeur de champ, solistes agglutinés les uns aux autres, solos instrumentaux perdus) n’est pas étranger à l’impression décevante que laisse l’écoute. Mais la technique ne porte pas seule cette responsabilité : on reste en effet surpris par certains partis pris de Vincent Dumestre. Charpentier, le plus connu mais aussi le plus enregistré, ouvre naturellement le programme. Timbales, trompettes et flûtes aiguës s’en donnent à coeur joie sur un tempo décidé. Puis la dynamique et l’expression varient au gré des versets et des inflexions du texte. Si, dramatiquement et musicalement, l’effet se justifie (voix supérieures confiées aux anges), il n’est pas toujours bien réalisé et oscille entre précipitation et poses langoureuses (l’adoration des fidèles). Sans surprise, le Te Deum de Lully souffre des mêmes imperfections. On restera donc fidèle à Jean Tubéry (Ricercar) et Marc Minkowski (Archiv) pour Charpentier et à Hervé Niquet (Naxos) pour Lully. | |
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