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Analyste:
Sophie Roughol Vienne, entre 1640 et
1740, voit défiler quatre empereurs mélomanes, entretenant près de cent
musiciens entre cour et chapelle. Abandonnés ailleurs en Europe, les
trombones (et bassons) font étinceler la musique sacrée : en ripieno avec le
cornet en doublure des solistes en enluminures du chant, ou encore en solo
dans la sonate liturgique ou le sepolcro, oratorio de la semaine sainte. Les
idées ne manquent pas pour les combiner, ainsi que l’atteste par exemple
l’aria voluptueuse avec basson « Se potesse la mia mente », extraite
de l’oratorio La distruzione d’Haj d’lgnazio Maria Conti. La pièce
est inédite, comme l’essentiel de ce programme ou les lueurs tendres et
mordorées des vents font un écrin flatteur au chant suave du contre-ténor
Alex Potter. Johann Joseph Eux (ca. 1660-1741) s’y taille la part du lion ;
sa Sonate E 68 met en scène un trombone s’extirpant de la basse
continue. Vingt ans après, celui-ci dialogue avec l’Ange au Jardin de
Gethsemani (aria extraite de l’oratorio Jesu Christo nell’orto). |
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