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Classica # 146 (10/2012)
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PHI
LPH006
5400439000063 (ID280)
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« Cantates de Leipzig » précise la couverture. Les quatre qu’a retenues Philippe Herreweghe furent en effet entendues peu de temps après l’arrivée de Johann Sebastian Bach à Leipzig entre le 25 juillet (BWV 105) et le 5 septembre 1723 (BWV 138). Si le compositeur les organise globalement sur un même format en six numéros, il en varie l’orchestration et fait alterner hautbois, flûtes à bec, cors, cornets et trombones.
Le climat douloureux et la quête introspective (le pécheur face à ses doutes et ses souffrances) de ces oeuvres trouvent dans l’art de Philippe Herreweghe une écoute manifestement compréhensive. Le chef avait d’ailleurs déjà (fort bien) enregistré les Cantates BWV 105 (Virgin Classics, 1990) et BWV 138 (Harmonia Mundi, 1998). La présente version n’apporte pas de changements significatifs n’étaient des tempos souvent plus allants et un geste plus souple. Dans le magistral choeur introductif de la Cantate BWV 25, Philippe Herreweghe et le Collegium Vocale de Gand parviennent à dégager d’une riche texture des lignes instrumentales en doubles croches superposées à la mélodie de choral en valeurs longues. À la tête d’un ensemble superlatif et d’un quatuor de solistes quasi idéal, Philippe Herreweghe rappelle sans jamais forcer le trait le fantastique talent d’orateur de Johann Sebastian Bach que ce soit dans la lente progression vers la lumière de BWV 25 ou l’invention permanente de BWV 105, sans conteste la plus immédiatement éloquente des quatre (la sensation de tremblement dans l’air de soprano !). « Ach süber Trost ! » (« Oh ! Douce consolation ! ») indique le titre du disque en référence à un récitatif pour ténor : on ne saurait espérer mieux.
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