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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Pierre Doridot Ça démarre en trombe, je dirais même plus, ça décoiffe (voir pochette) . . . et ça ne vous lâche pas pendant 78 minutes. Et tout y passe : virtuosité ébouriffante d’abord, mais aussi tendresse, fébrilité, tensions extrêmes, moments méditatifs alternant avec des passages plutôt « athlétiques ». Les oeuvres présentes dans ce volume 52 de la collection Naïve « Trésors du Piémont » sont dédiées au grand violoniste-élève de Vivaldi, Johann Georg Pisendel (1687- 1755). Ce dernier est si fasciné par l’aura, les oeuvres et la virtuosité du Prêtre roux qu’il lui rendra visite à Venise. De cette rencontre naîtront une amitié féconde et une admiration mutuelle. Pisendel copiera de sa main quelques manuscrits autographes de Vivaldi qu’il emportera pour la cour de Dresde et qui feront le succès du Prêtre roux en Allemagne. Quant à Vivaldi, il composera à son intention des concertos pour violon (RV172, 205, 237, 242, 314, 340 et peut-être le 328) ainsi que de nombreuses sonates. Ces oeuvres comptent parmi les plus virtuoses, voire « injouables» d’Antonio Vivaldi. En fait, elles sont à la hauteur du talent de Johann Georg Pisendel, sans doute l’un des plus grands violonistes de l’époque baroque pour qui Telemann et sans doute, le grand Johann Sebastian Bach dédieront des oeuvres. Dmitry Sinkovsky semble ne rien avoir à envier a Pisendel. Le violoniste se joue des difficultés techniques avec une facilité déconcertante. Son style flamboyant franchit ces « Annapurna » pour violon avec une énergie vertigineuse. Un regret cependant, l’accompagnement de l’Ensemble Pomo d’Oro manque de finesse, mais il faut dire que tout est concentré sur la performance violonistique funambulesque sans égale d’un Sinkovsky ébouriffant. Chapeau bas, voici un nouvel arrivant dans la cour des grands violonistes de la musique baroque. | |
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