Esprit d'Arménie
Armenian Spirit
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Raices & Memoria, vol.
XV
Racines & Mémoire, Roots & Memory, vol. XV |
Alia Vox AVSA9892
Code-barres/Barcode: 7619986398921 |
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Description
Artistes / Performers
Georgi Minaasyan, Haïg Srikouyoumdjan,
Gaguik Mouradian, Armen Badalyan
Hespèrion XXI
(Viva Biancaluna Biffi, Dani Espana, David Mayoral, Marc
Clod, Pedro Esteban)
dir. Jordi Savall
Lieu d'enregistrement / Recording site:
Collégiale de Cardona (Catalogne) (Catalunya)
Dates d'enregistrement: 03 & 04/ 2012
Recording dates: 03 & 04/ 2012
Durée totale / Total time: 75'55
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Esprit d'Arménie
Montserrat Figueras avait une
profonde sympathie et une grande fascination pour ces instruments
arméniens, spécialement le duduk et le kamantcha et
aussi une grande admiration pour les extraordinaires qualités
musicales de nos amis musiciens d'Arménie. C'est après sa mort que
j'ai moi-même trouvé une grande consolation à l'écoute de ces
merveilleuses Plaintes à deux duduks et kamantcha,
c'est pourquoi je leur ai demandé de venir aux cérémonies que nous
avons organisées pour les Adieux à notre chère Montserrat. Leurs
interventions musicales ont rempli les lieux des sons d'un autre
monde, mais d'une beauté et d'une spiritualité bouleversantes.
C'est après ces moments d'une si grande émotion et du fait de
l'impact de la profonde consolation que leur musique m'apportait,
que j'ai pensé à l'idée de dédier ce projet singulier à la Mémoire
de Montserrat Figueras, tout en rendant un hommage personnel à un
peuple qui a tant souffert dans son histoire (d'une souffrance qui
n'est pas encore reconnue pleinement) et qui, malgré tant de
douleur avait inspiré des musiques si pleines d'amour et si
porteuses de paix et d'harmonie. En même temps, ce disque se veut
aussi un sincère hommage à ces merveilleux musiciens qui
consacrent leur vie à maintenir vivante la mémoire de cette
ancienne culture.
Jordi Savall
Versailles, le 5 juillet 2012
Extrait du livret
Spirit of Armenia
Montserrat Figueras felt a deep affinity and
enormous fascination for these Armenian instruments,
especially the duduk and the kamancha, as well as a great
admiration for the extraordinary musical qualities of our
musician friends from Armenia. After her death, I found
great consolation in listening to these wonderful Laments
for two duduks and kamancha, and that is why I asked our
Armenian friends to take part in the farewell ceremonies
that we held for our beloved Montserrat. Their musical
performances filled the venues with otherworldly sounds of
overwhelming beauty and spirituality. It was after moments
of such great emotion, and prompted by the deeply consoling
effects of their music, that I had the idea of dedicating
this unique project to the memory of Montserrat Figueras, at
the same time paying a personal homage to the Armenian
people, who have suffered so much throughout their history
(a suffering that has yet to be fully recognized) and who,
in spite of so much pain, have inspired music that is so
full of love and conveys such peace and harmony. It is also
a sincere homage to the wonderful musicians who devote their
lives to keeping the memory of this ancient culture alive.
Jordi Savall
Versailles, 5th July 2012
Translated by Jacqueline Minett
Excerpt from the liner notes
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Évaluations recensées / Reviews
located |
# 607 (11/2012)
(voir ci-dessous) |
# 148 (12/12 & 01/13)
(voir ci-dessous)
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(02/2013)
(see below) |
By: John Sunier |
Par: Jean-Jacques Millo |
Par: Benjamin Ballifh |
"Les enchantements baroques"
Monique Parmentier (blog) |
Arménie |
Armenia |
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Duduk
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Le Duduk
Le corps en bois d'abricotier possède
généralement 10 trous : 8 sur la face supérieure et deux sur la
face inférieure, l'un pour le pouce gauche, l'autre étant un trou
d'accord. Ce trou peut cependant être bouché en approchant
l'instrument du corps du musicien, pour obtenir une note
particulièrement grave
Référence:
The Duduk
The duduk is a double reed instrument with ancient origins, having
existed since the fifth century, while there are Armenian scholars
who believe it existed more than 1500 years before that. The
earliest instruments similar to the duduk's present form are made
of bone or entirely of cane. Today the duduk is exclusively made
of wood with a large double reed. Duduks are mainly made from aged
apricot wood. In Armenian the instrument is called "tsiranapogh"
or "apricot pipe".
Reference:
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Kamantcha
Gaguik Mouradian
Photo: David Ignazewski |
Le Kamantcha
Le Kamantcha (sous diverses appellations: kamânche,
kamancheh, keman, kemanche, kamança ou kemânçe (کمانچه
- « archet » en persan) désigne une famille d'instruments à
cordes frottées d'origine iranienne.
L'instrument est joué avec un archet à tension variable qui
est tenu non pas par-dessus comme celui du violon, mais
soutenu par en bas, la paume de la main visible. Le musicien
est assis par terre (ou sur une chaise), la pique reposant
sur le genou ou la cuisse.
Référence:
The Kamantcha
Kamancheh (kamānche
or kamāncha) (Persian: کمانچه)
is a Persian bowed string instrument related to the bowed rebab,
the historical ancestor of the kamancheh and also to the bowed
lira of the Byzantine Empire, ancestor of the European violin
family. The strings are played with a variable-tension bow: the
word "kamancheh" means "little bow" in Persian (kæman, bow, and -cheh,
diminutive).[1] It is widely used in the classical music of Iran,
Armenia, Azerbaijan, Uzbekistan and Turkmenistan, with slight
variations in the structure of the instrument.
Reference:
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Diapason # 607
(11/2012) |
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Inlassablement, contre les temps de douleur, Savall entonne avec ses
compagnons le chant de l’universel. Dans ce double hommage à
l’Arménie et à Montserrat qui aimait tant sa musique, les duduks
- instruments a vent en bois d’abricotier et anches de roseau qui
vont toujours par deux, chant et bourdon - remplacent la voix de
l’absente avec une concordance aussi troublante que celle du cornet
à bouquin à l’autre bout de la Méditerranée. Les gusans,
poètes itinérants, et les achoughs, chantres de l’amour, ont
transmis ces monodies de tradition orale, parfois harmonisées au
contact de l’Occident. Savall en pioche quelques-unes dans le
thésaurus publié en 1982 par le musicologue Nigoghos Tahmizian.
Les compositeurs de l’ère moderne sont aussi représentés à travers
un répertoire chanté aujourd’hui dans les communautés arméniennes,
comme Sayat Nova (1712-1795), Gabriel Yeranian (1827-1862), Tigran
Tchukhadjian (1837-1898) et surtout Komitas (1869-1935), le Bartok
arménien, très présent dans le programme. Bonjour tristesse : le
murmure permanent du bourdon (duduk ou vièle de Viva
Biancaluna Biffi) évoque une Sybille de légende, mais bien plus
amère. Il faudra à certains un peu de persévérance pour pénétrer cet
univers lancinant où les musiques de mariage oublient d’être gaies,
même si le dap - tambour de peau - se glisse dans une danse,
ou si le célèbre chant d’amour de Sayat Nova, Kani vur djan im,
apporte un rayon de lumière. Mais une fois la porte franchie, la
consolation est d’une douceur envoûtante. Odes à la patrie (Hayastan
yerkir de Yeradian, O’h intsh anush de Tchukhadjian),
célébrations de la nature ou des mythes fondateurs, échos d un
quotidien avare de fantaisie : la plainte des duduks, la
viole de gambe soprano de Savall, l’engagement spirituel des
interprètes, élèvent un monument musical à l’Arménie.
Sophie Roughol |
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Classica # 148
(12/2012 - 01/2013) |
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D’une longue plainte séculaire, Jordi Savall a fait un bijou
d’émotion. Dans « Esprit d’Arménie », il mène de main de maître la
viole à archet et le rebec pour donner à une musique surgie d’un des
antres du monde une rondeur et une souplesse jamais atteintes.
Savall nous fait flotter entre les montagnes du Caucase et entraîne
derrière lui, sans aucune trahison des sons ancestraux, un étonnant
quartet de musiciens armés du duduk (flûte à anche double —
comme le hautbois — typiquement arménienne), du dap (tambourin aux
accents de bois creux) et du kamantcha (vièle à pique à trois ou
quatre cordes, en bois de mûrier). Le résultat est pénétrant, sans
doute austère ou triste et reste longtemps en mémoire. Dans un décor
minéral, qu’exprime à merveille le son du duduk, on voit s’allumer
des flammèches issues du dap, tandis que les cordes du kamantcha
facilitent le voyage intérieur. L’esprit de l’Arménie induit la
solitude et, le plus souvent, semble parcouru de souffrances ; grâce
soit rendue à Jordi Savall et à ses complices d’avoir retrouvé les
rythmes des danses champêtres, les accents du chant rural, les
lentes envolées du style liturgique. On aurait tort de considérer
cette musique comme simplement orientale ; elle est tout autant
proche de nos sources médiévales que du souffle du vent dans les
steppes d’Asie centrale. Il nous semble parfois entendre une mélopée
persane qui s’évade aussitôt, ou encore les accords déchirants de
Monsieur de Sainte-Colombe ; mais aucune comparaison ne fonctionne
vraiment. C’est là toute l’âme arménienne : on ne l’approche et on
ne comprend qu’en échappant au clivage Orient-Occident et en se
laissant planer comme un aigle au-dessus du carrefour des cultures -
et des siècles.
Christian Makarian |
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International
Record Review
(02/2013) |
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The breath of Armenia
Jordi Savall’s latest musical
excavations take the listener on an intriguing journey to Armenia.
The album ‘Armenian Spirit’ was made in tribute to his late wife,
Montserrat Figueras, who held a long fascination for Armenian
instruments. After her death, Savall found consolation in listening
to laments for duduks and kamancha, traditional Armenian
instruments. The duduk is a woodwind instrument, with a large double
reed made from apricot wood. In Armenian it is called the ‘tsiranapogh’,
meaning ‘apricot pipe’. Its smoky timbre gives it more of a
saxophone-like quality than an oboe; its plangent sound is haunting
and it features prominently on this album, performed by Haïg
Sarikouyoumdjian and Georgi Minassyan. Half a dozen of these
mesmerizing laments for two duduks are sprinkled throughout the
programme. The kamancha, a bowed stringed instrument not unrelated
to the rebab, is joined by Savall and Viva Biancaluna Biffi on
vielles, while percussion is added on some tracks. The sequence of
music devised by Savall creates a variety of sounds and textures
which makes for quite wonderful listening, aided by an excellent
accompanying booklet running to 317 pages in seven languages.
Thirty-six of those pages are in English and after Savall’s moving
introduction it contains a history of Armenia and its struggles for
freedom, a guide to its folk music and a chronology, all lavishly
illustrated. Recorded in March and April last year, the sound
captures all the music’s subtle inflections. This disc is highly
recommended for the musically curious geographer.
By: Mark Pullinger |
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Autres références disponibles via la base de
données de Todd McComb/ Other available references via
Todd McComb's database:
(Site: http://www.medieval.org)
Re:
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