Estampies & Danse Royales
Le manuscrit du roi ca.1270-1320
Édition originale/Original recording
Alia Vox AV9857 & AVSA9857
Code-barres/Barcode
7619986398570
Artistes / Performers :
Hespèrion XXI,
La Capella Reial de Catalunya.
Artistes invités / Guest performers
Jordi Savall, viole, lire d'archet, rebab & dir.
Lieu d'enregistrement / Recording site: Monestir de Santes Creus (Catalogne)
Dates d'enregistrement:
Recording dates: 08/09-2007Durée totale / Total time: 72 minutes
Extrait du livret :
Nous sommes à l’aube du XXIe siècle, donc ce sont bien plus de sept siècles qui nous séparent de l’époque où ces musiques fascinantes furent créées et jouées. Toujours envoûtantes dans leur mystérieuse et vitale beauté, elles sont aussi parmi les musiques instrumentales du Moyen Age les plus anciennes, conservées grâce à une source écrite d’époque. Aujourd’hui, elles nous surprennent et nous touchent pleinement, grâce à leur pulsation rythmique et à leur magie poétique qui, malgré les sept cents ans d’amnésie qui les séparent de nous, sont restées étonnamment perceptibles et captivantes. Le grand siècle de Saint-Louis touche à sa fin, c’est alors Philippe IV dit « le Bel » qui est le roi de France (1285-1314) ; effectivement c’est le type même d’écriture et de notation qui nous confirme que c’est probablement vers la fin de ce XIIIe siècle, ou tout ou plus vers 1310, que la main d’un musicien anonyme a décidé de copier dans ce beau « Manuscrit du Roi » (mss. français 844 de la BN appelé aussi « Chansonnier du Roi »), ces ESTAMPIES ET DANSES ROYALES, que nous avons restaurées et ré-interprétées intégralement avec les instruments d’époque à l’occasion de ce nouvel enregistrement.
Malgré l’importance et la rareté de cette source, il faut attendre jusqu’en 1907 pour que se réalise la découverte moderne de ces ESTAMPIES ET DANSES ROYALES, avec la publication, par le musicologue français Pierre Aubry, de son intéressante étude musicologique, qu’il sous-titrait « Les plus anciens textes de musique instrumentale au Moyen Age », incluant le fac-simile et la transcription de l’intégralité de ces oeuvres. Depuis lors, ces musiques ont été interprétées et jouées en de nombreuses occasions, en concerts et en enregistrements, où par des groupes plus ou moins spécialisés dans le répertoire médiéval, mais la plupart du temps, en pièces isolées et mélangées avec différentes musiques vocales de l’époque.
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~~~~~~~~~~Excerpt from the liner notes:
As we stand at the dawn of the 21st century, more than seven hundred years separate us from the age when this fascinating music was created and performed for the first time. Still breathtakingly mysterious and vibrantly beautiful, it is one of the earliest surviving collections of medieval instrumental music, preserved thanks to a written source dating from the period. These pieces still surprise and move us today, thanks to their rhythmic beat and poetic charm which, in spite of the seven centuries of amnesia separating them from us, remain astonishingly clear and captivating. The age of crusading King Louis IX was at an end and Philip IV, called “the Fair”, was now King of France (1285-1314); indeed, the very manner of writing and the notation of the manuscript confirm that it was probably at the end of the 13th century, or at the very latest around 1310, when an anonymous musician decided to copy down in this fine “Manuscrit du Roi” (mss. français 844, Bibliothèque Nationale, also known as “Chansonnier du Roi “), the ESTAMPIES ET DANSES ROYALES, which we have restored and re-interpreted in full in this new recording, using period instruments.
Surprisingly for such a rare and important source, it was not until 1907 that these ESTAMPIES ET DANSES ROYALES were rediscovered for the modern era, thanks to the French musicologist Pierre Aubry’s publication of his interesting study subtitled “Les plus anciens textes de musique instrumentale au Moyen Age” (“The earliest surviving texts of medieval instrumental music”), including a facsimile and a complete transcription of the works. Since that time there have been numerous interpretations and performances of these pieces in both concerts and recordings by groups more or less specialising in the medieval repertory, although they have for the most part featured isolated pieces combined with vocal music from the same period.
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Extrait du livret / From the liner notesESTAMPIES ET DANSES ROYALES : UNE INTERPRÉTATION RENOUVELÉE
Par: Jordi SavallNous sommes à l’aube du XXIe siècle, donc ce sont bien plus de sept siècles qui nous séparent de l’époque où ces musiques fascinantes furent créées et jouées. Toujours envoûtantes dans leur mystérieuse et vitale beauté, elles sont aussi parmi les musiques instrumentales du Moyen Age les plus anciennes, conservées grâce à une source écrite d’époque. Aujourd’hui, elles nous surprennent et nous touchent pleinement, grâce à leur pulsation rythmique et à leur magie poétique qui, malgré les sept cents ans d’amnésie qui les séparent de nous, sont restées étonnamment perceptibles et captivantes. Le grand siècle de Saint-Louis touche à sa fin, c’est alors Philippe IV dit « le Bel » qui est le roi de France (1285-1314) ; effectivement c’est le type même d’écriture et de notation qui nous confirme que c’est probablement vers la fin de ce XIIIe siècle, ou tout ou plus vers 1310, que la main d’un musicien anonyme a décidé de copier dans ce beau « Manuscrit du Roi » (mss. français 844 de la BN appelé aussi « Chansonnier du Roi »), ces ESTAMPIES ET DANSES ROYALES, que nous avons restaurées et ré-interprétées intégralement avec les instruments d’époque à l’occasion de ce nouvel enregistrement.
Malgré l’importance et la rareté de cette source, il faut attendre jusqu’en 1907 pour que se réalise la découverte moderne de ces ESTAMPIES ET DANSES ROYALES, avec la publication, par le musicologue français Pierre Aubry, de son intéressante étude musicologique, qu’il sous-titrait « Les plus anciens textes de musique instrumentale au Moyen Age », incluant le fac-simile et la transcription de l’intégralité de ces oeuvres. Depuis lors, ces musiques ont été interprétées et jouées en de nombreuses occasions, en concerts et en enregistrements, où par des groupes plus ou moins spécialisés dans le répertoire médiéval, mais la plupart du temps, en pièces isolées et mélangées avec différentes musiques vocales de l’époque.
Pour la suite du texte - cliquer ici et recherchez ensuite la fiche via le Catalogue d'Alia Vox.ESTAMPIES ET DANSES ROYALES: A NEW INTERPRETATION
By: Jordi Savall
As we stand at the dawn of the 21st century, more than seven hundred years separate us from the age when this fascinating music was created and performed for the first time. Still breathtakingly mysterious and vibrantly beautiful, it is one of the earliest surviving collections of medieval instrumental music, preserved thanks to a written source dating from the period. These pieces still surprise and move us today, thanks to their rhythmic beat and poetic charm which, in spite of the seven centuries of amnesia separating them from us, remain astonishingly clear and captivating. The age of crusading King Louis IX was at an end and Philip IV, called “the Fair”, was now King of France (1285-1314); indeed, the very manner of writing and the notation of the manuscript confirm that it was probably at the end of the 13th century, or at the very latest around 1310, when an anonymous musician decided to copy down in this fine “Manuscrit du Roi” (mss. français 844, Bibliothèque Nationale, also known as “Chansonnier du Roi “), the ESTAMPIES ET DANSES ROYALES, which we have restored and re-interpreted in full in this new recording, using period instruments.
Surprisingly for such a rare and important source, it was not until 1907 that these ESTAMPIES ET DANSES ROYALES were rediscovered for the modern era, thanks to the French musicologist Pierre Aubry’s publication of his interesting study subtitled “Les plus anciens textes de musique instrumentale au Moyen Age” (“The earliest surviving texts of medieval instrumental music”), including a facsimile and a complete transcription of the works. Since that time there have been numerous interpretations and performances of these pieces in both concerts and recordings by groups more or less specialising in the medieval repertory, although they have for the most part featured isolated pieces combined with vocal music from the same period.
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Gramophone-
(06/2008)
Reviewer: Mary Berry
This is a recording of great interest, for which Jordi Savall merits the thanks of anyone curious to know more about medieval music. Provided, that is, that he knows that what he hears is purely conjectural. In the absence of sufficiently detailed written descriptions and the whole present-day rapidly developing skills and techniques associated with the art of recording, how can one possibly know how music might have sounded at the end of the 12th century and up to the first quarter of the 14th?
There is much repetition, but constant variation gives life to the whole manner of performance, especially when brought to us through the excellent playing and direction of Jordi Savall. Indeed, many of the melodies are hauntingly beautiful in their simplicity. Savall catches the spirit of this and adds his own discoveries. Most of the Danses start with a sedate, somewhat formal introduction, leading more often than not to a brisk, "no nonsense" andante. Music for dancing involves the pitch and volume of sound, but there is one other essential quality that must be taken into account: namely movement. In the case of the Estampies & Danses Royales very little imagination is required to picture in one's mind the ending of one piece and the beginning of the next, with its own particular features of social decorum. Highly recommended.
(05/2008)
Critique : Lucas Irom Le geste est esthétisant, d'une rare opulence plastique, "aristocratique" ce qui sied parfaitement à un recueil qui est lié au goût du "Roi". D'ailleurs, cet approfondissement du geste instrumental, ciselant un "fini" sonore et une texture complexe autant que flamboyante, constitue le propre d'une lecture régénérante qui tranche avec la "naïveté" requise dans d'autres enregistrements
Fidèle à un sens de l'interprétation alliant audace et excellence de la pratique sur instruments anciens, Jordi Savall réalise un nouvel album en tout point convaincant. Le Manuscrit du Roi, daté de la fin du XIIIème-début XIVème siècle, qui est ici abordé, offre une évocation de la flamboyance des timbres et des rythmes de mise à la Cour de France, probablement sous le règne de Philippe Le Bel (le manuscrit est déposé à la BN à Paris). Daté entre 1270 et 1320, il s'agit probablement du seul manuscrit musical le plus ancien témoignant dans les collections françaises de l'art musical officiel à la Cour du Roi de France. 13 instrumentistes composent un instrumentarium où s'élève la vive mélodie chaloupée des chalemies et vielles à roue, surtout d'une sélection de 5 flûtes, défendue, et avec quel art, par l'excellent Pierre Hamon, partenaire familier de Brigitte Lesne.
Le propre de l'album est d'exprimer l'essence de la danse, tout en dessinant aussi de subtiles volutes qui parlent à la nostalgie, tout au moins à la poésie de la contemplation et de l'imaginaire sans limites (superbe approche telle une berceuse entêtante, de Kalenda Maya de Raimbaut de Vaqueiras, mort en 1207, ou encore s'agissant aussi d'une chanson en version purement instrumentale, l'hymne mélancolique No Puese soffrir c'a la dolor d'après Giraut de Borneil, mort en 1220). Le geste est esthétisant, d'une rare opulence plastique, "aristocratique" ce qui sied parfaitement à un recueil qui est lié au goût du "Roi". D'ailleurs, cet approfondissement du geste instrumental, ciselant un "fini" sonore et une texture complexe autant que flamboyante, constitue le propre d'une lecture régénérante qui tranche avec la "naïveté" requise dans d'autres enregistrements ou approches qui confondent antériorité des sources et primitivisme gestuel de bon aloi. A contrario, en orfèvre des accents et des alliages sonores, Savall apporte l'art du miniaturiste, une science et une maestrià exemplaire, d'un raffinement de couleurs à mettre évidemment en parallèle avec l'École des miniaturistes de Paris, dont les peintres enlumineurs forment alors l'élite inégalée de tout l'Occident chrétien.
Autres références disponibles via la base de
données de Todd McComb:
(Site: http://www.medieval.org)
Date de création de cette
fiche: 22 février 2008
Dernière
mise à jour de cette fiche:
28-janv.-2022
This page was first published on:
February 22, 2008
This page
was updated on:
01/28/22
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