La fête de l’Assomption de la
Vierge, qui est fixée dans le calendrier liturgique de
l’église catholique romaine au 15 août, est l’occasion de
donner dans la petite ville d’Elche en Catalogne[1]
une représentation d’un drame liturgique basé sur une
tradition séculaire : « Le Mystère d’Elche ». l’Assomption.
« Cette
représentation est particulièrement remarquable », écrit
Joan Castaňo I Garcia dans les notes du livret accompagnant
le CD. « Il s’agit de l’unique ouvrage de caractéristiques
similaires qui se soit représenté, pratiquement sans
interruption, depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours… ». Son
origine exacte n’a pu être déterminée de façon précise mais
les recherches situeraient l’essentiel de la représentation
actuelle dans la seconde moitié du XVè siècle. « La partie
artistiques la plus notable … est certainement la partie
musicale. La représentation maintient la tradition
médiévale, car elle est totalement chantée sur des mélodies
provenant d’époques différentes. Lors des représentation
actuelles, on dénote des chants d’ascendance clairement
médiévale, une partie intéressante marquée par la
Renaissance ainsi que des ornementations et des ajouts de
l’époque baroque et aussi d’époques postérieures. Malgré
tout, l’unité musicale de l’œuvre demeure extraordinaire ».
À l’origine, poursuit Joan Castaňo I Garcia « les chanteurs
appartenaient à la chapelle musicale de Sainte-Marie
d’Elche ». C’étaient en majorité « … des prêtres et les
rôles féminins … étaient dévolus aux enfants de chœur… ». À
partir du XIXe siècle la chapelle professionnelle fut
graduellement remplacée par « … des chanteurs amateurs qui
se chargèrent du Mystère évitant ainsi sa disparition en
même temps qu’ils en accentuaient le caractère populaire ».
Cette représentation s’étend sur deux jours. Savall nous
présente ici la première journée : La Vespra (Vêpre), donnée
le 14. On recrée, dans l’église de Sainte-Marie, la
Dormition de la Vierge, c’est-à-dire son dernier sommeil,
suivi de l’assomption de son âme jusqu’à Dieu.
Le lendemain matin, on célèbre (ou recrée) dans la même
enceinte « La Festa » (La Fête), soit la réunification du
corps et de l’âme de la Vierge au ciel et son couronnement
par Dieu le Père.
(1) : Elche ou Elx en catalan, est située à proximité
d’Alicante.
Tous les textes du livret sont disponibles sur le site d'Alia
Vox.
Cliquer ici
et faites par la suite une recherche avec
les termes: 9836
Illustration de la pochette du disque: L'Assomption (détail) -
oeuvre de Cola dell'Amatrice dont le nom véritable est
Nicola Filotesio
-
L'oeuvre fait partie de la collection de la Pinacothèque du
Vatican
In the
liturgical calendar of the Roman Catholic Church, the feast
of the Assumption of the Blessed Virgin Mary takes place on
the 15th of August. In the Catalunyan city of Elche[1],
it is the occasion for the presentation of a liturgical
drama based on a secular tradition and called the “The
Mystery Play of Elche”.
“This
performance, writes Joan Castaňo I Garcia in the liner notes
of the CD, is remarkable in that its origin goes back to
medieval times…” Its exact date of origin has not been
established clearly but recent scholarly research points to
the second half of the fifteenth century.
“The most
remarkable aspect of the celebration is its music”.
“Modern-day performances include songs which clearly date
back from medieval times, as well as an interesting
Renaissance component and ornamentation and additions from
the Baroque period and later. The musical unity of the work
as a whole is, nevertheless, extraordinary”. The Mystery
Play of Elche has been presented almost without interruption
“… since the Middle Ages until the present day”. Initially,
the singers “… were members of the orchestra and choir of
the church of Santa Maria…”. “Most of the singers were
priests, while the female roles, according to the medieval
tradition which survives to this day in Elche, were sung by
boy choristers…”. In the 19th century, amateur
singers took over. We owe them the survival of the Elche
Mystery Play which gradually acquires a more popular
character.
The action of
this liturgical drama is spread over two days. The first act
or “Vespra” is performed on the 14th of August,
the day of the Transition of the Virgin Mary. It is a
historical reconstruction of the death of Mary and the
celebration of the arrival of her soul in heaven. This sets
the stage for the celebration the next morning of Mary’s
resurrection. “She will ascent into heaven and be crowned by
the Eternal Father”. That second act of the Mystery Play of
Elche is called “Festa”.
(1) : Elche
ou Eilx in Catalunyan, is close to the city of Alicante.
Read the
essays accompanying the CD on the site of Alia Vox.
Click
here and then search using the expression:
9836
Artwork of the CD jacket: "The
Assumption" (detail), work by Cola dell'Amatrice whose
real name is
Nicola Filtotesio .
The work is part of the Vatican collection
(Pinacoteca
Art Gallery).
CARNETS DE VOYAGE de Jordi
Savall
La récente distinction de l’ UNESCO, qui déclare la
représentation du Misteri D’Elx patrimoine oral et
intangible de
l’Humanité, est pour plusieurs raisons un grand événement.
En premier lieu, c’est une distinction méritée, extensible à
toute une communauté, qui a su maintenir vivante la mémoire
d’ une tradition séculaire, et en particulier à tous les
chanteurs, musiciens, acteurs et membres de l’ équipe du
commité organisateur, qui sont parvenus à le recréer
artistiquement et spirituellement, avec tant d’amour, de
ténacité, de sensibilité et de générosité. Lire la suite...
cliquer ici. Goldberg no.
15 - (Juin - Août 2001)
TRAVEL NOTES of Jordi Savall
The recent UNESCO decision to declare the performance of the
Misteri d’Elx an intangible and oral part of World Heritage
is an important event for various reasons. Firstly, it is a
well-deserved distinction, an honour that can be extended to
the whole town of Elche, which has kept alive a very old
tradition. In particular, it recognises the work of the
singers, musicians, actors and members of the organising
committee who have lovingly, tenaciously, sensitively and
generously recreated it, spiritually and artistically, year
after year. Read on...
click here.
Goldberg no. 15 - (June - August
2001)
"This is a
must for Savall fans, Medievalists, and all others brave
enough to venture into such uncharted yet worthy
musicological territory. Very highly recommended."
Analyste: Richard
Lawrence
Condensé (traduction libre): Il s’agit ici d’un article plutôt
superficiel qui semble ne pas tenir compte du caractère historique
du Mystère d’Elche. Lawrence ne semble reconnaître aucun mérite à
l’effort de restauration entrepris pas Savall et ses
musiciens-interprètes. Et pourtant le CD fait partie de la sélection
dites des « Awards » pour l’année 2004 de Gramophone.
A rather bizarre and superficial review which doesn’t
seem to take into consideration the historical character of the
Mystery play of Elche. Lawrence does not attribute any merit to this
restoration of the Mystery of Elche by Savall and his fellow
musicians and singers. Oddly enough, this CD has been selected by
Gramophon and granted a special award for 2004!
Analyste: Roger
Tellart
Résumé ou abrégé:
Tellart souligne tout d’abord « … la complicité (des
interprètes) avec la langue dans laquelle a été écrite cette
fascinante célébration (le catalan) … ce qui confère à leur version
une « hispanité » qui grâce à ce « rapport avec les mots stimule… la
dimension théâtrale de l’enregistrement… »
Selon Tellart, Savall nous livre « … une œuvre plus que jamais
vivante…, infiltrée tant par les traditions orales que par des
pratiques venues du baroque. »
Il ne manque pas de souligner la contribution de « la mystique
Montserrat Figueras » dans le rôle de la Vierge : « Un emploi où son
timbre magnétique fait merveille, chargeant le récit d’une émotion
visionnaire, dans le droit-fil de la spiritualité des Sibylles. »
Il conclut en ces termes : « … cet album est un pur bonheur pour
l’imaginaire – que l’on croie au ciel ou non. »
Roger Tellart
underlines at first « … the obvious complicity (of the performers)
with the language in which this fascinating celebration has been
written (Catalan) … giving to their version a definite “Hispanic”
character.” Owing to this “…relationship with the words, the
theatrical dimension of the recording is thus augmented…”.
According to Tellart, Savall gives us “… a work extremely lively…
permeated both by oral traditions and by influences coming from the
Baroque era.”
Tellart once again stresses upon the contribution of the “… mystical
Montserrat Figueras” in her interpretation of the Virgin Mary: “A role
where her magnetic tone does wonder, loading the narration with
visionary emotion.”
He concludes in the following terms: “… this CD is pure happiness
for the imagination – whether one believes in heaven or not.
Sophie Roughol souligne « … le soin (infini) apporté à ce qui n’est
pas une reconstitution mais un hommage vibrant d’amour pour
l’œuvre… »
Le Mystère d’Elche,
dont les racines remontent au Moyen Âge même, a connu une évolution
manifeste au fil des siècles. Sophie Roughol constate que Savall n’a
pas voulu « … figer l’état actuel d’un ouvrage en évolution
permanente, mais d’en donner une lecture forcément subjective,
récapitulant aussi les esthétiques différentes traversées au long
des siècles ». Elle poursuit : « Savall réalise … une fête plus
hédoniste et surtout théâtralisée, à laquelle ne manque dans
l’imagination de l’auditeur que la scénographie. »
Selon elle, la présente version a le grand mérite
« … de ne pas s’en tenir à une époque d’interprétation, mais
d’adopter une processus d’exploration méthodique des styles
successifs, du chant médiéval monodique à la polyphonie de la
Renaissance, de toutes le strates d’ornementation, jusqu’à l’époque
baroque, de l’accompagnement improvisé à la basse continu, de la
tradition populaire à l’écriture savante empruntée à Morales ou
Victoria ».
Savall et ses collaborateurs donnent une
interprétation vibrante de ce « pageant » médiéval. Les
« interprètes (démontrent) une qualité d’engagement exceptionnelle,
dans des pages qui subtilement progressent de l’intense et
lumineuse méditation mariale à la polyphonie des anges : Montserrat
Figueras, hypnotique, qui semble avoir été engendrée pour cette
musique… (et) Arianna Savall ». En fait, ajoute Roughol, « … tous
les interprètes sont à l’aune de cette réussite, d’une grande force
spirituelle qui ne pâlit pas, bien au contraire, de sa
théâtralisation ».
Reviewer: Sophie
Roughol Resumé :
Sophie Roughol underlines « … the infinite care invested in what is
not a reconstitution but a vibrant tribute of live for the work…”. The
“Mystery of Elche” has deep roots that go back deep into the Middle
Ages and has undergone an evident evolution across the centuries.
Sophie Roughol takes notice that Savall has not attempted “… to frame
the work in its present state of evolution, but as rather produced his
own subjective interpretation, summarizing also the various aesthetic
perspectives which characterized the work across the centuries”. She
adds: “Savall stages altogether … a more hedonist and highly
theatrical feast, to which the listener, in his own imagination, only
has to provide the scenography ”. According to her, this version is
extremely valuable because “ it does not stick only to one
period of interpretation, but adopts a process of meticulous
exploration of the successive styles, from Medieval plain-chant to
Renaissance polyphony, from all the aspects of ornamentation up to the
Baroque period, from improvised accompaniment to the basso continuo,
from secular tradition to scholarly composition borrowed from Morales
or Victoria.
Savall and his colleagues provide a vibrant interpretation of this
medieval pageant.
The “performers (demonstrate) an exceptional quality of commitment, in
their rendition of a work which evolves with subtlety from an intense
and luminous meditation devoted to the Virgin Mary into the polyphonic
atmosphere of the Angels: Montserrat Figueras, hypnotic, seems to have
been created for this music… and Arianna Savall”.
Chronique du
discophage (Classica # 65 - 09/2004) ~ Par Philippe van den Bosch ~
Note: 10
" La reconstitution de ce Mystère médiéval de la Fête de
l'Assomption de la vierge est l'occasion d'une magnifique
restitution des voix planantes de Montserrat Figueras ou d'Arianna
Savall, dans l'immense espace très réverbérant d'une basilique, où
elles résonnent longuement, en conservant une parfaite clarté. Un
riche instrumentarium médiéval de cordes, vents et percussions est
utilisé dans des combinaisons variées et subtiles, la moindre note
pincée d'un luth semblant captée avec une ferveur égale à celle des
interprètes. Les voix paraissent plus puissantes, et il faut un
dosage précis du volume pour jouir de façon optimale des détails
instrumentaux sans dureté sur celles-ci".
Goldberg # 23
(12/2004)
Appréciation
Evaluation
Goldberg a cessé de publier
avec le # 54
~~~~~~
Goldberg is no longer available.
# 54 was the last issue.
Analyste: Roger
Tellart
Résumé ou abrégé:
Roger Tellart reprend ici grosso modo les mêmes thèmes abordés dans
sa critique pour la revue Diapason :
Il écrit : « Une œuvre ardente et pluraliste revit ici, travaillée
tant par les traditions orales que par des pratiques d’interprétations
venues du Baroque. Et c’est aussi cette variété de couleurs qui
stimule l’intensité dramatique du présent album, dans le droit-fil
monodique des Cants de la Sibilla, illustrés jadis par la même
équipe. D’autant que l’évocation est enluminée d’incises
instrumentales somptueuses et que dans le rôle de la Vierge, à la fois
mère et médiatrice, Figueras est irremplaçable, figure de proue d’un
concert vocal où l’Ange, campé par sa fille Arianna est un autre
moment de pur bonheur acoustique. »
Roger Tellarts’s review is based on essentially
the same aspects mentioned in his other review published in Diapason
(# 515). He writes: “This work, both intense and pluralistic, is
brought to life here, influenced as much by oral traditions as by
ways of interpreting it in the baroque period. It is also this
variety of colours which adds to the dramatic intensity of the CD,
coming directly from the medieval tradition pf the Cants de la
Sibila, previously recorded the Savall team“. Furthermore, this
evocation is adorned with sumptuous instrumental ornamentations.
Figueras, both mother and mediator the role of the Virgin Mary, is
unequalled, performing as the figurehead of a vocal concert where
the Angel, interpreted by Arianna (Savall), is another moment of
pure acoustical bliss”.
Analyste: Anthony
Pryer Quelques commentaires assez acrimonieux:
" On perçoit des signes de finesse musicale
partout (par exemple, le jeu à la flûte de Pierre Hamon), mais dans
l'ensemble il y manque cette ferveur un peu rugueuse de la
représentation d'un mystère de nature communautaire".
"Signs of musical
finesse are everywhere (the flute playing of Pierre Hamon, for
example), but the whole lacks collective vigour, the slightly
rough-hewn fervour, of a community mystery play."
LE MYSTÈRE
D'ELCHE
Savall a très judicieusement intitulé son
enregistrement « Hommage au Mystère d’Elche ». Il écrit : »… notre
« Hommage » au « Mystère » se présente comme une restauration d’un
processus d’interprétation à la recherche du nécessaire équilibre
entre les divers témoignages que le « Mystère » nous a laissés au long
de son histoire ». (c.f. texte du livret de présentation)
Dans son travail de restauration, Savall
utilise comme toile de fond les textes rédigés en vieux catalan et qui
nous sont parvenus par les Rituels de 1625 et 1639. Ce texte n’a à peu
près pas varié au long des siècles, nous dit Mariercarmen Gomez dans
son remarquable essai consacré au Mystère d’Elche et paru dans le
numéro 23 de la revue Goldberg (juin 2003). Elle parle de ce drame
liturgique comme « … d’un art intégral dans lequel l’image, le son et
le mot s’unissent pour donner lieu à l’une des manifestations
artistiques les plus singulières du Moyen âge ». Ce faisant, elle pose
la problématique de « … la récupération de la musique ancienne (qui)
implique aujourd’hui l’objectif presque inaccessible d’en récupérer le
son original, ce qui requiert une connaissance exhaustive de tous les
éléments déterminants qui interviennent dans son exécution… ».
Maricarmen Gomez nous invite ensuite à nous interroger « … sur le
degré de validité, ou si l’on veut d’authenticité, d’un document
sonore du passé tel que le Mystère d’Elche, interprété sans
interruption depuis la date de sa « création » et auquel s’ajoute donc
une valeur supplémentaire : celle de la tradition ».
Elle écrit dans sa présentation d’un autre enregistrement consacré au
Mystère[1]
qu’en toute probabilité « … on ne saura jamais avec exactitude combien
d’auteurs sont intervenus pour la composition de la version définitive
du Mystère d’Elx, mais ce qui est extraordinaire, … c’est sa
cohérence. Ce n’est pas par hasard qu’elle a été comparée à une
magnifique cathédrale, où l’architecture et les arts plastiques de
différentes époques se combinent à la perfection pour créer un tout
harmonique, témoin de la lente transformation du goût des fidèles ».
(1) : « La Festa – Misteri d’Elx » - Capella de
Ministers, Carles Magraner, dir. CDM-0411
THE MYSTERY
PLAY OF ELCHE
Savall has quite
judiciously entitled his CD « Tribute to the Mystery of Elche. »
He writes: “… our
tribute … is conceived not as a purist, momentary re-creation of a
specific and therefore limited set of historical sources, but rather
as the restoration of a performing tradition that seeks to strike a
necessary balance between the various different accounts of the
Mystery that have been handed down to us throughout its history…” (c.f
liner notes of recording).
In his work of restoration, Savall uses as a background texts s based
on old Catalan documents and which have reached us through the
directories of 1625 and 1639. The text has remained almost the same
across the centuries writes Maricarmen Gomez in her remarkable essay
on the Mystery Play of Elche published in Goldberg magazine (# 23 -
June 2003). She refers to the liturgical drama as “…an integral art
form in which image, sound and text are combined to make up one of the
most unique artistic manifestations of the Middle Ages.” The real
problem, however, is “… that the revival of early music implies
confronting the almost unattainable objective of recreating its
original sound, which requires an exhaustive knowledge of each and
every factor contributing to its performance.” In her opinion, we
should consider “… the degree of validity or perhaps, authenticity of
a sound document from the past such as the Mystery of Elche”,
which has been heard uninterruptedly since its “premiere” and is
backed up by the added value of tradition.”
She writes in the liner notes for another recording devoted to the
Mystery of Elx[1]:
«Even though we shall probably never know how many hands were involved
in the final version of the Misteri d’Elx, whatmakes it
unique, … is its consistency. Indeed, it has been compared to a
magnificent cathedral where architecture and plastic arts of different
periods combine to perfection in a harmonious ensemble which attests
to the slow transformation in the aesthetic tastes of the faithful ».
(1) :
« La Festa – Misteri d’Elx » - Capella de Ministers, Carles Magraner,
dir. CDM-0411
Définition
du mot "mystère"
Selon Larousse : Littérature : « Au Moyen Âge, pièce de théâtre à sujet
religieux et ou l’on faisait intervenir Dieu, les saints, les anges et
le diable. »
« Le mystère propose une représentation totale de
la vie humaine dans ses rapports avec les puissances divines : le
surnarurel côtoie le réalisme le plus trivial. Sa représentation, qui
durait plusieurs jours, était le privilège de certaines confréries. La
Passion de Jésus était un des sujets traditionnels des mystères dont
le plus célèbre est le Mystère de la Passion d’Arnoul Gréban
(v. 1540). » Larousse, édition 1982.
~~~~~
Le mystère serait issu du drame liturgique
qui connaît, selon Luca Ricossa, une période de développement rapide
du Xe au XIIIe siècle ». Après quoi, « … on a le sentiment que le
drame liturgique a désormais pris des dimensions excessives et on
commence à remarquer une certaine tendance à la sécularisation. Il se
sépare en sorte de la liturgie, son exécution passe des mains des
clercs (moines ou chanoines) à celle des jongleurs et des trouvères,
des musiciens professionnels et des laïcs. On ne le joue plus dans les
églises, en l’intégrant aux offices, mais plutôt sur les places
publiques, en face des églises, le plus souvent en langue
vernaculaire. »
Ricossa ajoute que ce genre de spectacles, très prisés par le peuple,
est connu en France sous le nom de Mistères, avec un « i », du latin
ministerium.
Guide de la musique au Moyen Âge, Fayard, 1999. p. 182.
À lire sans faute: le texte intégral de l'important essai de
Maricarmen Gómez
publié dans Goldberg (#23 - juin 2003)
(Cliquer ici)
" Le Mystère d'Elche"
On must read the very comprehensive essay of Maricarmen Gómez
published in Goldberg
(# 23- June 2003)
"The Mystery play of Elche"
(Unfortunately, this text is no longer available on the web)
Autres références disponibles via la base de données
de Todd McComb:
(Site:
http://www.medieval.org)
La Vêpre (Revision et version
musicale : Jordi Savall) Intrada : Himne processional (XVe s.-
Instrumental) Maria : Germanes mies Maries : Verge I Mare de Déu Maria : Ay, trista vida corporal - O Sant Verger
Getsemaní - O arbre sanct, digne de honor - O Sant Sepulcre
virtuós Cristobal de Morales : Juizio fuerte
(Instrumental) Maria : Gran desig m’ha vengut al cor Fanfara (sur une mélodie du XVe s.) Angel : Déu vos salve Verge Imperial Maria : Angel plaent e illuminós Angel : Los apòstols assí seran Fanfarra (sur une mélodie du XVe s.) Sant Joan : Saluts, honor e salvament Maria : Ai, fill Joan e amich meu Juan Vasquez : Los braços traygo cansados I
(Instrumental) Sant Joan : Ay, trista vida corporal Cristobal de Morales : Agnus Dei (Instrumental)
Sant Pere : Verge humil flor d’honor Juan Vasquez : Los braços traygo cansados II
(Instrumental) Apòstols : Oh, poder de l’Alt Imperi Tomás Luis de Victoria : Vexilla Regis
(Instrumental) Apòstols i Maries : Salve Regina princesa Sant Pere : Oh, Déu valeu ! y què és assò Maria : Los meus cars fills, puix sou venguts Apòstols : Oh, cos sant glorificat Cristobal de Morales : Kyrie eleison
(Instrumental) Àngels (Araceli) : Esposa e Mare de Déu Himne processional (XVe s. - Instrumental)