"Figueras's approach
in the intricate and colourful melodic strands of the 'concerted'
pieces is impetuous but effectively paced too. The result is
at times little short of spellbinding:
Su la cetra amorosa
is executed with all the considerable virtuosity, energy and
emotional intensity it deserves, complemented moreover by an
exciting and fluent dialogue with a solo cornett. She
thrives on the momentum of the ostinato bass, especially one
which is treated to such free articulation and improvisatory
liberties as this. Also impressive is her ability to judge
the fine line between comedy and despair in
Quando gli uccelli portaranno i zoccoli
(''When birds wear clogs''), where Merula's slightly bizarre
sense of humour and a proven sense of irony are exhibited to
the full. If there is a drawback to Figueras's freestyle it
is the tendency to force her tone, especially in simpler
strophic forms whose abstraction can highlight deficiencies
in intonation and tonal quality. Ensemble can be a little
ropey, too, but the overall richness of musical timbre and
freedom of expression is what ultimately prevails. Well
worth investigating."
Denis Morrier ne manque pas de souligner la contribution à cet
enregistrement d'interprètes qu'il qualifie de "... parmi
les plus importants du moment" (i.e. 1993). Mais il ajoute:
"... le principal intérêt de cet enregistrement réside,
bien entendu, dans les pièces vocales
interprétées, avec sensibilité et chaleur par la voix
inimitable et si caractéristique, de Montserrat Figueras. La
chanteuse catalane nous a plus séduit dans les madrigaux
spirituels ... que dans les fraîches et plus ornées canzonette,
où l'on peut parfois déceler quelques imprécisions de justesse
ou de vocalisation".
Poursuivant son article, Morrier écrit: " Cet
enregistrement recèle toutefois un pur chef-d'oeuvre, d'une
beauté étrange et bouleversante, le madrigal spirituel " Hor
chè tempo di dormire ", sorte de longue berceuse
écrite sur une basse obstinée (et vite obsédante) de deux notes
seulement, emplie de sidérantes dissonances justifiées par un
texte d'une cruauté invraisemblable (la Sainte Vierge berce son
enfant, contemple chacune des parties de son petit corps et
énonce quels tourments leur seront infligés au moment de la
Passion - "ces mains et ces pieds ... des clous pointus vont
les percer".
Il conclut en soulignant que " cette pièce pathétique
et sombre exhalant une rare intensité émotionnelle (à n'en
point douter, l'empreinte de Jordi Savall), est désormais à
compter parmi les réalisations les plus fortes et les plus
marquantes de Montserrat Figueras".
Article co-signé par J.-N. Coucouroux, S. Friedrich, S.Perreau
Résumé ou abrégé:
L'auteur de cette chronique voit dans ce disque "...
l'un des enregistrements les mieux réussis de Montserrat
Figueras". Il ajoute: "Si la voix de Figueras ne
trouve pas toujours de fervents défenseurs chez les amateurs de
pure technique vocale, elle ravira les âmes les plus sensibles.
Tout, ici, n'est qu'émotion pure, soin du texte, recherche de
l'effet le plus délicat pour faire pleurer l'âme. En marge des
premiers opéras de Monteverdi, de concert avec la langoureuse
inspiration de Cavalli, les pièces de Merula (dont on ne
connaissait jusqu'alors que l'oeuvre instrumentale se révèlent
tout à la fois populaires et pathétiques. Un disque tout de
poésie, indispensable à toute discothèque baroque".
Review co-signed by J.-N.
Coucouroux, S. Friedrich, S.Perreau
Abridged version :
Autres références disponibles via la base de
données de Todd McComb:
(Site: http://www.medieval.org)