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Diapason # 741 (02/2025)

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TACTUS  TG672262

Code barres / Barcode : 8007194108231

Analyste: Roger-Claude Travers

En 2004, Sergio Azzolini (Naïve) révolutionnait l'interpré-tation du basson vivaldien, transportant ces concertos tardifs sur la scène d'opéra. Miho Fukui et Sophie Dervaux surent s'en souvenir. Paolo Carlini, dont l'album eut le seul tort de paraître la même année que celui d'Azzolini, le pressentait. Sa réédition permet de lui rendre justice.

Dans l' Allegro non molto introduisant le RV 485 , il agit déjà en divo, s'affranchissant de la contrainte rythmique imposée par l'orchestre, il ralentit, s'épanche à sa guise. Mais la sagesse avec laquelle il aborde les figures répétitives dans le premier Allegro du RV 502 montre que son attrait pour Vivaldi est ailleurs. Son choix de concertos, guidé par leur séduction mélodique, livre un indice. Il y donne sa préférence à un chant long au lyrisme discret, à une émission onctueuse et fluide, jamais grasseyante.

La virtuosité est aussi impeccable que l'imagination ornementale. Ecoutez le Larghetto du RV 483 . Carlini, sobre et naturel, raconte une histoire. Sa mélancolie, dans l'Andante du RV 484, nous ravit. En dépit d'articulations parfois un peu lisses ( Allegro des RV 483 ou RV 498 par exemple), on apprécie l'élégance de l'orchestre ( Allegro molto du RV 485 ), la précision de la ligne et la connivence avec le soliste ( Allegro du RV 497 ). Le lyrisme est de rigueur, mais sans ostentation. Une jolie version.

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