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Texte paru dans: / Appeared in:
Diapason # 741 (02/2025)

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Traduction / Translation (Google)

Analyste: Denis Morier

Mozart est à Mannheim où l'on prépare la fête du prince électeur. « L'oratorio que l'on répète est de Handel », écrit-il le 31 octobre 1777. Mais il n'y va pas, le Magnificat de Vogler travaillé auparavant ayant « duré presque une heure ». Occasion manquée de découvrir une œuvre qu'il réorchestrera bientôt à Vienne : Le Messie , donné à Mannheim dans un arrangement réalisé neuf ans plus tôt à Florence, arrangement dont la Händel-Haus de Halle acquit en 2019 un manuscrit jusqu'alors inconnu.

 

C'est ce Messia exécuté à l'instigation du comte Cowper au Palazzo Pitti le 6 août 1768 (mais dont la copie de Halle date du XIXe siècle) que restituait Alessandro De Marchi au festival d'Innsbruck le 12 août 2022. Impossible sous Clément XIII de chanter en ville les textes saints mis en musique par Handel. Le poète Antonio Pillori substitue donc à la prose originale des vers italiens plus allusifs, plus lyriques, tandis que le compositeur Salvatore Pazzaglia réduit l'ouvrage aux deux parties traditionnelles de l'oratorio « romain ». Hors l' Amen final, toute la troisième partie disparaît, comme la fin de la première et la moitié de la deuxième. Les chœurs ne sont plus que huit quand le pauvre ténor se voit privé de tout solo.

 

Restent deux airs de basse, maintenus par Luigi De Donato entre chapelle et opéra avec autant de naturel que de dextérité. Belle conversion aussi de « He was despised » en « Tormento atroce » par la jeune contralto lombarde Margherita Maria Sala. L'essentiel de la partition florentine s'adresse toutefois au soprano, partie exigeante dont Eleonora Bellocci vient à bout avec bravoure quoique sans velours. A la différence de Mozart 1789, Paz-zaglia 1768 ne modifie presque pas l'orchestre de Handel. Alessandro De Marchi joue donc lui aussi le double-jeu de l'oratorio pur et de l'opéra impur. Non sans acuité mais avec un rien de tiédeur, sans théâtre malgré la pertinence du tempo, derrière un voile de réverbération qui atténue les couleurs, les écarts (nous sommes en public) et les contours. Image incomplète, excitante pour qui sait son Messie, moins sans doute pour qui cherche… Le Messie.

 



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