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Diapason # 741 (02/2025)

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Alia Vox AVSA9963

Code barres / Barcode : 8435408099639

Analyste: Jean-Claude Hulot

Deux « symphonies oubliées » ? 

Va encore pour la Sol mineur de Schumann, dont seul le premier mouvement fut dévoilé au concert à Zwickau en 1832. Le deuxième, un Andantino quasi allegretto qui se transforme en Intermezzo quasi scherzo, est également jouable, même si sa conclusion est abrupte. Des deux autres volets, le jeune Schumann ne fit qu'esquisser leurs contours.

Plutôt que de gommer les maladresses d'un compositeur encore tatônnant dans le maniement de l'orchestre et les transitions (il s'agissait du premier essai symphonique de Schumann), Jordi Savall les souligne. Il reste en deçà de Gardiner dont le geste affûté s'appuyait sur un Orchestre Révolutionnaire et Romantique à la palette somptueuse (DG), mais pose un jalon estimable dans une discographie clairsemée où certains chefs s'en tiennent à l'Allegro initial.

La « Zéro » (1869) de Bruckner est en fait, chronologiquement, sa troisième symphonie, après celle d'étude puis la 1re dans sa version de Linz. Le Concert des Nations y accuse ses limites, souvent dépassé (le frénétique Scherzo bouscule la cohésion de l'ensemble), grevé par quelques soucis de justesse (le violoncelle du premier mouvement) et une direction un peu gauche (l'Adagio s'enlise). Les gravures de Barenboim, Chailly ou Haitink restent préférables à celle de Savall, et toutes s'inclinent devant la géniale recréation de Thielemann avec les Viennois (Sony, I).

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