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Texte paru dans: / Appeared in:
Diapason # 741 (02/2025)

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Aparté  AP373

Code barres / Barcode : 5051083210560


 

Analyste: Lara Othman

José de Nebra fut l'un des plus importants compositeurs du XVIIIe siècle espagnol.

Organiste à la chapelle royale de Madrid, il se voua à la musique sacrée après avoir aussi œuvré au théâtre, comme en témoigne le « mélodrame pastoral » Venus y Adonis (1729) que l'ensemble Los Elementos ressuscite ici.

L'ouvrage nous étant parvenu incomplet, Alberto Miguelez Rouco - qui a déjà enregistré plusieurs partitions de Nebra - s'est attelé à une périlleuse mais convaincante reconstruction. Périlleuse, car Venus y Adonis déploie une riche palette stylistique.

A une influence italienne plus qu'évidente (l'air « Ay Venus bella » rappelle Vivaldi) se mêlent des zarambeques et fandangos où claquent les castagnettes, comme dans « Cualquiera mozuela ». Au cœur de l'intrigue, les hispanismes abondent avec le duo que forme Celfa avec Clarin - ce dernier est un personnage burlesque récurrent dans la tradition théâtrale espagnole, dont la musique épouse pleinement le caractère.

Une direction dynamique rend toute sa flamme à cette musique vibrante et colorée : Rouco s'appuie sur un orchestre vitaminé mais rigoureux, admirable de cohésion. Voyez comme, accompagné par quelques notes suspendues du clavecin, il peint la découverte par Vénus d'Adonis endormi ! Cette délicatesse se retrouve dans des duos subtilement équilibrés, à l'image du superbe « Pues al estrago » entre Mars et Vénus.

Elle, c'est Paola Valentina Molinari, dont le chant tonique fera passer sur quelques menues raideurs. Soignant sa ligne, la soprano Jone Martinez campe un Mars plus tempéré que tempétueux. A l'Adonis de Natalie Perez, qui alterne pathos et combativité, reviennent deux des plus beaux airs, dont « Adios Venus bella » où des accords discrets de guitare et de clavecin répondent à la richesse du timbre.

Ana Vieira Leite incarne une Celfa tout en souplesse face au Clarin de Judit Subirana, qui bondit avec agilité dans « Por ver a un conejo ». Margherita Maria Sala prête à Cybèle son aplomb et son timbre mat, tandis que le chœur se distingue par sa vivacité et sa transparence. Une résurrection bienvenue.



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