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Texte paru dans: / Appeared in:
Diapason # 741 (02/2025)

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Analyste: Jean-Christophe Pucek

On doit notamment à Harmonie Universelle des Biber pleins d'audace, de vitalité. On se réjouissait donc de retrouver l'ensemble dirigé par les violonistes Florian Deuter et Monica Waisman dans des concertos de Bach. On reste, hélas, sur sa faim à l'écoute de leur lecture certes probe et posée, mais plate, dont le BWV 1060 R offre un excellent exemple. Naturellement, les tempos sages conviennent davantage aux mouvements médians : le Largo ma non tanto du BWV 1043 séduit par sa délicatesse. On attendrait dans ces pages que l'italianité, apprise par Bach au contact des œuvres de Vivaldi, s'exprime davantage. Or, ici, trop de précaution, pas assez de soleil. La sécurité d'un travail bien cadré l'emporte sur l'ardeur du geste, la vivacité du contraste : le sautillement de l'Allegro assai du BWV 1041 se fait discret, l'élan qui devrait porter le Vivace initial du BWV 1043 reste insuffisamment marqué, malgré le clavecin énergique de Francesco Corti. On regrette en outre que la captation, trop globalisante, desserve l'interprétation, émoussant les angles tout en ayant tendance à empâter les rythmes.



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