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Texte paru dans: / Appeared in:
Diapason # 741 (02/2025)

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Arcana  A573

Code barres / Barcode :
3760195735732


 

Analyste: Jean-Christophe Pucek

 

Enregistré par Ken Yoshida en janvier 2024 à la Sala della Carità de Padoue. Un arc de cercle parfaitement dessiné, avec du relief. Au centre et légèrement en retrait, un clavecin dont les sonorités s'épanouissent avec naturel. Ensemble instrumental aux graves, profonds et enveloppants. Textures somptueuses.

 

Subjectivité assumée, emploi délibéré du mode mineur, fluctuations tonales et rythmiques imprévisibles : l'Empfind-samkeit (« sensibilité ») se donne pour but d'épouser au plus près les passions. Comme jadis Il Giardino Armonico (« La casa del dia-volo », Naïve, 2005), mais en resserrant la focale sur trois compositeurs représentatifs, Francesco Corti se lance à l'assaut de ces promontoires souvent escarpés.

 

Entouré par les fidèles du Pomo d'Oro à la densité idéale, jamais pris en défaut ni de souplesse ni de tranchant, le claveciniste offre une lecture d'une immense classe. Il conjugue avec maestria liberté dans les ornements et conduite rigoureuse. Ecoutez comme il tend les harmonies amères de la très sérieuse Sinfonia Fk 65 de W. F. Bach, grâce au choix judicieux, dans l'Adagi o, de retenir le tempo un rien plus que le Frei-burger Barockorchester (Carus, 2002) pour mieux éclairer les strates polyphoniques de la Fugue ! Dans le Concerto Fk 41 , l'énergie parfois capricieuse des mouvements extrêmes, les variations d'humeur subtiles de l'Andante sont rendues avec la même acuité. Plus charnue que la proposition d'Il Convito (Mirare, 2015), moins sage que celle de Tafelmusik (Sony, 1997), cette version s'impose.

 

Le même sentiment d'évidence éclate à l'écoute des deux concertos de Georg Benda, d'une folle intensité. L'Allegro du Fa mineur avance poings serrés, son finale convoque des tempêtes après la douceur troublée du Larghetto con sordini . L'ambiguïté du Si mineur est restituée dans toute sa richesse à travers le dialogue que tissent clavecin - quelle cadence ! - et orchestre dans l' Allegro liminaire, tandis que l' Arioso un poco adagio rappelle combien la charge émotionnelle propre à l' Empfindsamkeit trace déjà le sillon du romantisme. Le disque, pourtant remarquable, consacré par Il Gardellino aux frères Benda (Accent, 2008) est surclassé.

 

Les deux pièces au clavier seul signées C.P.E. Bach permettent à Corti d'illustrer deux facettes de son art : à la virtuosité jamais vaine des Folies d'Espagne répond le lyrisme éperdu de l'Andante tiré de la Sonatine Wq 103 . Une réussite totale.



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