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Analyste: Roger-Claude Travers L'exhumation de la musique de chambre manuscrite de Torelli par Vincent Bernhardt offre un réel intérêt musicologique. Après les sonates pour violon (Indésens, 2023), voici presque toutes les sonates en trio. Elles datent pour la plupart du séjour du compositeur à Ansbach, en Allemagne, où il enseigna notamment à Pisendel à partir de 1697. Torelli est un des inventeurs de la « virtuosité purement instrumentale, dans une approche ouvertement concertante », comme le souligne Bernhardt. On mesure tout ce que lui doit le jeune Vivaldi en écoutant la Sinfonia en la majeur : le motif initial en sera repris par le Vénitien dans le troisième mouvement de l' Opus 3 no 6 et ces échanges serrés entre les violons dans le Presto du Trio en ré mineur ou dans le Duetto no 3 servirent à l'évidence de modèle aux concertos vivaldiens pour deux violons.
Et quelle interprétation savoureuse ! Les archets rivalisent en souplesse et réactivité (Presto vibrionnant du Concertino et du Trio en ré mineur). Dans les mouvements lents, amplement respirés, s'épanouissent les diminutions subtiles qu'enveloppe un continuo d'orgue et de théorbe (Adagio du Concertino). La Chapelle Saint-Marc impressionne par sa cohésion, par l'engagement de ses violons expressifs au discours bien articulé.
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