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Analyste: Frédéric Degroote Après les messes à quatre chœurs de Benevoli (cf. no 734 ), voici sa Missa Benevola. Enregistrée pour la première fois, cette partition peut-être liée à la fête de l'Assomption (elle a pour autre nom Missa Maria Prodigio) date de l'époque où le compositeur romain était simultanément à la tête de la basilique Sainte-Marie-Majeure et de la Cappella Giulia dans la basilique Saint-Pierre.
Mélange de stile antico et de grandiloquence baroque, l'œuvre convainc davantage que la MissaTu es Petrus du premier volume. Ecoutez ce Kyrie II qui utilise le procédé appelé tenere la mula (« tenir la mule », en référence aux prélats romains qui se promenaient sur le dos de cet animal extrêmement têtu), sorte de statisme figuré ici par de longs aplats au cantus quand les parties intermédiaires tricotent de plus belle. On retient aussi ces modulations jubilatoires où tous les chanteurs font corps, dans le Gloria , sur l'« Adoramus Te ». Tout cela sans que la polyphonie perde sa lisibilité.
Robert Hollingworth et ses Fagiolini se révèlent ici à leur meilleur. Les « voix pleines et engagées » que nous décrivions ont gommé pour la plupart les timbres acides. L'album propose en complément deux motets inédits et une version du Jephte de Giacomo Carissimi (1605-1674), exact contemporain de Benevoli. Sans dramatisme exacerbé, l'interprétation file droit au but, à l'image du chœur de fin « Plorate, filii Israel » : claire et limpide.
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