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Analyste: Roger-Claude Travers
Pendant les cinquante ans de sa longue carrière, Tessarini côtoya Vivaldi (jusqu'en 1733, en tant que maestro de' concerti à l'Ospedaletto) avant de séjourner à Urbino, Brno en Moravie, Rome, Naples, Arnhem aux Pays-Bas et Londres. Comme Telemann qui franchit lui aussi aisément la transition du baroque au style galant, Tessarini sut écrire « dans le style à la mode ». Ses Alletamenti da camera op. 3 , « exercices » composés à Rome en 1740 et dédiés au duc d'York, s'inscrivent pleinement dans le baroque tardif - témoins les échanges intimes entre le violon et le violoncelle. Seul le no 2 avait été enregistré (en 2013 par Valerio Losito, Brilliant).
L'archet généreux et bien à la corde de Gabriele Pro ne manque pas d'aisance, phrasant et articulant le discours, au détriment parfois de la légèreté (premier Allegro du no 3). Voyez, dans le superbe Presto de la no 2 , comme il affronte en force les figures techniques sans perdre en lyrisme ! Une approche tellurique, là où Losito, vif et spirituel, cultivait le détachement. Pour l'Allemento no 4, l'écriture violonistique se fait plus aiguë, avec arpèges et doubles cordes, et un clavecin seul pour accompagnement dans le Vivace. Dans le Largo méditatif sur lit de théorbe, le violon se détend enfin. Les arabesques ornementales sophistiquées que renferment les Variations du Capriccio sont dignes de l'Opus 4 de Geminiani (1739) mais en deçà de l'Opus 6 de Locatelli (1737). L'excellent Tessarini savait garder sa place.
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