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Diapason # 740 (01/2025)

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Arcana  A565

Code barres / Barcode : 3760195735657


 

Analyste: Frédéric Degroote

 

Tout comme le peintre digne et habile imite toutes les choses créées dans la nature en variant les couleurs, on peut avec un instrument à vent ou à cordes imiter l'énoncé que fait la voix humaine. Tel est le précepte, exposé par Silvestro Ganassi dans La Fontegara (1535), et que le Concerto Scirocco a souhaité illustrer. Il propose ainsi une sorte de galerie du Seicento (Tarquinio Merula, Marco Uccellini, Francesco Cavalli ou encore Salomone Rossi) avec pour fil rouge les bruits de la guerre et de la paix.

 

La pièce d'entrée, la Canzone XIa detta « La Fontana » de Merula, résume cet équilibre des passions où il faut « faire parler l'instrument », ici partagé entre cornet à bouquin et violon, entre virtuosité du premier thème et intériorité du deuxième. Dans les variations sur La Monica de Philipp Friedrich Böddecker, Giulia Genini fait valoir toute son agilité au basson, et c'est à la flûte à bec qu'elle imite, non moins volubile, les sonneries de trompettes dans la Symphonia XXXIVa « A gran battaglia » d'Uccellini.

 

On picorera au gré de ses envies dans ce récital disparate mais riche en couleurs. On en savourera aussi la poésie : écoutez la passacaille finale de la Canzon a 3 de Cavalli dans laquelle dialoguent violon et flûte à bec ou, mieux encore, ce petit bijou de simplicité qu'est le Ballo delle ombre de Maurizio Cazzati !



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