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Classica # 267 (11/2024)


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 Raum Klang  4103 

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Analyste: Philippe Ramin

 

Certains musicologues avancent que le cycle des Sonates pour viole de gambe et clavecin pourrait être un travail de transcription tant la version pour deux flûtes traversières de la BWV 1027 convainc par son équilibre sonore. Dans ce même souci d'équilibre, les musiciens réunis autour du violoncelliste Johannes Kônig ont élaboré une transcription pertinente où les tessitures originales sont respectées et où le contrebassiste joue en scordatura pour dessiner au mieux la ligne de basse. La première écoute bluffe par la remarquable entente entre les trois musiciens, des idées astucieuses (bariolages de violon dans l'Allegro de la ré majeur en place de la marche en accords du clavecin), l'analyse approfondie du contexte ornemental et de la structure des mouvements. L'atmosphère extraordinaire de l'Andante de la sonate en sol majeur, la couleur très «Concerto brandebourgeois no 6» de l'Adagio de la sol mineur sont totalement convaincantes, et l'aisance dans la virtuosité semble également partagée. Le choix des instruments, en revanche, interroge: il est curieux d'utiliser des instruments modernes pour imiter l'élocution de la corde en boyau et de refuser tout vibrato pour respecter un style historiquement informé. Cette question, déjà discutée par les instrumentistes baroques, appelle à encore plus de prudence sur un instrument moderne et conduit ici à une pauvreté de couleur certaine et à une expressivité artificielle.


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