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Analyste:
Denis Morrier Les airs et cantates de la plus passionnante compositrice vénitienne du Seicento bénéficient d'une discographie profuse, où brillent déjà les noms de Kiehr, Ryden, Galli, Kozena… Peu généreux, le programme des nouveaux venus réunit des « tubes » cent fois ressassés : le tempétueux Eraclito amoroso , le troublant Lagrime mie (fameux pour sa vocalise introductive, aux accents orientaux, et pour son lamento final), le spirituel Begl'occhi … L'interprétation est techniquement nette et précise, mais elle manque de corps, de charme et surtout de relief dramatique.
Ce soprano diaphane et étroit, aux graves désincarnés, aux portamentos systématiques, offre un chant trop peu nuancé pour rendre l'étonnante diversité d' affetti que revêtent ces miniatures exigeantes. En témoigne le poignant et cyclothymique Non volete : ses contrastes sont tellement gommés qu'il en résulte une lecture linéaire, vite fastidieuse. L'accompagnement du luthiste se pare de polyphonies certes soignées, mais peu diversifiées. Lui aussi est avare en effets susceptibles de souligner les incessantes ruptures, tant structurelles que textuelles, de ces monodies. Une vision lisse de chefs-d'œuvre pourtant pétris par les plus vives passions.
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