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Outil de traduction |
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Analyste:
Philippe Ramin En marge des Concertos brandebourgeois on sait combien la genèse des concertos de Bach est mystérieuse et se présente comme un ensemble d'auto-emprunts et d'arrangements de circonstance pour ses étudiants et ses fils à Leipzig. Quoi de plus légitime que d'essayer de retrouver l'esprit originel des compositions, c'est la tâche à laquelle s'est attelé avec grand soin le claveciniste Pieter Dirksen. La métamorphose du Triple Concerto pour clavecins en ré majeur en Concerto pour trois violons fait sonner de manière plus expressive le contrepoint serré de l'Adagio central. Les unissons des cordes de l'Allegro initial apportent une lumière inaccessible à la version « originale » et la couleur du dernier mouvement, émaillé de solos virtuoses, évoque irrésistiblement l'exubérance d'un Brandebourgeois. Peut-être moins idiomatique pour les cordes, la proposition du Triple Concerto en ré mineur distribue aux deux violons la sicilienne originellement à l'unisson aux trois clavecins dont Berlioz raillait la "sotte et ridicule psalmodie" . lnitialement confiés à l'orgue dans la Cantate BWV 35 les mouvements extrêmes du Concerto en ré mineur pourraient convaincre mais l'exécution routinière au clavecin et les tempos prudents laissent une impression d'inachevé. Un peu fâchée avec I'intonation dans la version élaborée à partir du Concerto pour clavecin en fa mineur,la violoniste Cyntrra Freivogel charme cependant dans un mouvement central inédit reconstruit à partir de fragments d'une sicilienne.
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