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Analyste:
Adrien Cauchie Le Concentus König aurait-il, pour son premier disque, eu les yeux plus gros que le ventre ?
Ambitieux, le programme réunit deux œuvres maîtresses du répertoire funèbre (la cantate Actus tragicus de Bach et les Musikalische Exequien de Schütz) et des pièces chorales. Parmi ces dernières, le fameux motet Selig sind die Toten SW V 391 est chanté avec une saine retenue, sans s'interdire la pointe d'emphase nécessaire. Mais il est fâcheux de confier aux seuls instruments l'hymne luthérien Mit Fried und Freud ich fahr dahin (harmonisé par Praetorius), où la viole soprano tient un rôle trop prépondérant.
On oubliera surtout un Actus tragicus où les chœurs échoient à un quatuor de solistes trop inégal. Le contre-ténor heurte sans cesse l'oreille (ses entrées dans le chœur fugué « Es ist der alte Bund »…), le ténor est à la peine dans le registre aigu et la basse trop en retrait (jusque dans l'air « Bestelle dein Haus », piteusement désincarné).
Les choses s'arrangent dans les Musikalische Exequien de Schütz. En raison de l'économie de moyens imposée par la guerre de Trente Ans, la partition indique un accompagnement d'orgue seul (auquel les interprètes ajoutent parfois une basse de viole). Dans la première partie, les passages des solos aux tutti charment par leur naturel, de même que ces moments où une voix se détache pour assurer une tenue ou faire ressortir une ligne. Si la polychoralité de la deuxième partie est moins flagrante que chez Philippe Herreweghe (HM, 1987), le dialogue des deux chœurs reste mené avec adresse.
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