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Outil de traduction |
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Analyste:
Gérard Belvire Composé essentiellement de transcriptions effectuées par Alexandre Tharaud, Jean Wiéner et en quelque sorte Bach lui-même puisque ce dernier a emprunté à Marcello le Concerto BWV 974 dont on entend ici le fameux Adagio, le programme comporte aussi plusieurs pages originales: Suite BWV 818a, Fantaisie BWV 906, Préludes BWV 924, 926 et 999. Ainsi que cet Ave Maria que Gounod improvisa tout d'abord à partir du Prélude BWV 846 du Clavier bien tempéré. Au recto du disque le regard volontaire du pianiste surplombe le titre « Bach Tharaud » apposé tel un copyright. De fait ce domaine lui est aussi familier que propice. ll n'a pas son pareil pour persuader l'auditeur que le morceau joué aurait pu être destiné au clavier: Aria de la Suite BWV 1068, Sicilienne de la Sonate BWV 1031... Cela serait impossible sans un véritable talent de transcripteur ni un souffle musical qu'on vérifie par exemple dans la saisissante adaptation du chour "Herr unser Herrscher» extrait de la Passion selon saint Jean. Partout l'interprète édifie de superbes gradations dynamiques dans une absolue clarté structurelle. Avec un sens du cantabile remarquable, une poésie exempte de mièvrerie (air «Aus Liebe will mein Heiland sterben » de la Passion selon saint Matthieu) il distribue nuances exquises et ornements élégants (Sarabande de la Suite BWV 818a) sans oublier de laisser crépiter ses doigts quand la musique s'emballe dans un tempo véloce. |
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