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Analyste: Philippe Ramin Divertissement destiné à célébrer les noces de Louis XV avec Marie Leszczynska en1725, Le Retour des dieux sur la terre se montre riche en rôles féminins. ll réserve une écriture mélodique délicate dont triomphe la plupart du temps la soprano Jehanne Amzal, mais Marine Lafdal-Franc y perd sa diction et Hasnaa Bennani sa précision d'intonation. Très apprécié en son temps le Caprice d'Érato, composé pour fêter la naissance du Dauphin en1729, propose d'ingénieuses combinaisons instrumentales oùr le chef Alexis Kossenko excelle: tempête supérieurement stylisée, élégant menuet pour les bois, sommeil divinement phrasé, virtuosité des cors. David Witczak peaufine un registre expressif désormais bien rôdé, ses deux Apollons sont nobles, distingués et légèrement caricaturaux. Puisque Chantal Santon-Jeffery est surtout à l'aise dans les éclats 'une Erato en furie, le plateau sera aisément dominé par l'intelligence expressive de Clément Debieuvre dont le timbre et le rythme du verbe insufflent enfin de l'esprit à ce répertoire exigeant. L'Orchestre baroque d'Helsinki ravit par ses couleurs somptueuses, les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles ne sont pas en reste: la précision d'ensemble et la couleur des voyelles sont soignées, exigences qui devraient être coutumières dans cette musique française si souvent jouée avec des sabots.
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