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Analyste:
Philippe Ramin Recueil ultime publié en 1664, l'opus 8 de Barbara Strozzi comprend douze mélodies dont l'Hor che Apollo déroge au genre cher à Caccini puisqu'il s'enrichit de ritournelles à deux violons. Si l'ambition musicale est élevée les textes ne sont pas en reste, ils font alterner la traditionnelle passion amoureuse et des sujets singuliers comme celui de l'Astratto qui met en scène un compositeur hésitant perpétuellement entre diverses idées poétiques. Pour soutenir son projet, la soprano Giulia Bolcato s'est entourée d'un continuo expert et capable d'organiser des climats musicaux d'une grande intériorité, l'assise rythmique est souple (Luci belle),la fluidité du discours extrême, les ruptures organisées avec une certaine subtilité (E giungerà pur mai), cependant les ritournelles à deux violons de l'Hor che Apollo manquent un peu d'assurance. En dépit ce cette légère réserve on est vite conquis par la voix de la soprano dont l'égalité des registres et l'aigu dépourvu de tension font merveille dans ce répertoire qui demande une grande caractérisation et une vocalisation fluide. Les diminutions sont admirablement négociées sans perte de couleur et le beau médium apporte au texte une autorité et une présence irrésistibles. Le sens des intervalles et l'écoute harmonique très consciente de la chanteuse méritent également d'être soulignés.
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