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Diapason # 738 (11/2024)

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Analyste: Roger-Claude Travers
 

Les trente-sept sonates en trio de Tartini datent de ses années de maturité. L'Ensemble Respighi et La Magnifica Communità (Tactus) en avaient choisi une douzaine dans les éditions parues entre 1749 et 1756. Il Demetrio se penche ici sur les plus tardives, composées entre 1760 et 1770. La notice de Juan Mariano Porta, responsable de leur édition critique, les rattache aux cercles de musiciens amateurs, proches de Tartini, regroupés en académies auxquelles elles étaient destinées. Il y a un monde entre ces pages aux phrases à la carrure régulière, aux évolutions harmoniques lentes, où les violons procèdent principalement en tierces parallèles sur une basse reléguée à la fonction de support… et l' Opus 2 publié en 1760 par le jeune Boccherini ! Ce dernier, à dix-sept ans, organise son langage musical avec une liberté d'imagination tournée vers le classicisme à venir, quand le septuagénaire Tartini garde la simplicité transparente du style galant.

 

Ici, l'interprétation importe plus que tout. Avec ses violons timides, son violoncelle roboratif et ses accords de clavecin inutiles, Il Demetrio ne se montre pas à la hauteur de la tâche. On attendrait dans les échanges du trio d'archets une envolée et une subtilité dans les diminutions, que David Plantier et Annabelle Luis nous ont offertes dans les sonates pour violon de la même période. L'interprétation de ces trios reste à inventer.


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