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Analyste:
Jean-Christophe Pucek Jörg Halubek amène son auditeur à Bach par le biais d'albums concepts qui associent orgues et paysages, ou - comme ici - un ensemble et un soliste. Les quatre mouvements de la Sonate pour violon seul en sol mineur ponctuent trois concertos pour clavier joués à l'orgue. Le choc des tonalités entre la sonate et le Concerto en fa mineur BWV 1056 empêche l'alternance de jouer un rôle unificateur, avec le violon solo comme « fil rouge ». Cependant, l'homogénéité de l'acoustique et de la prise de son évite l'effet patchwork et l'oreille, après un léger inconfort au premier enchaînement, accueille les mouvements de la BWV 1001 comme autant de moments de répit et de repos bienvenus, grâce à l'équilibre que trouve Anaïs Chen entre dynamisme et souplesse, largeur rhétorique et subtilité agogique.
Dans les concertos, l'usage d'un grand orgue de Gottfried Silber-mann (1737), dont Jörg Halubek ne se refuse aucune ressource sinon le chœur d'anches, pousse l'ensemble Il Gusto Barocco à développer une sonorité quasi orchestrale, fournie par un continuo très présent et accentuée par une recherche d'urgence insistante dans les mouvements lents. Le lauréat du Concours de Leipzig aime décidément prendre le contrepied de certaines conventions, ce qu'attestait dans un album précédent à Lübeck une T occata BWV 565 aux fonds sereins.
Revers de la médaille ici, un trait un peu forcé : tout ce monde-là se bouscule sur le devant de la scène au détriment des finesses de l'articulation et de l'agogique, avec un toucher d'orgue souvent sans grande nuance. Pleinement justifié pour ces concertos aux multiples avatars, le projet séduira donc par son énergie et son inventivité, si l'on n'est pas trop pointilleux sur le raffinement des finitions. Jörg Halubek amène son auditeur à Bach par le biais d'albums concepts qui associent orgues et paysages, ou - comme ici - un ensemble et un soliste. Les quatre mouvements de la Sonate pour violon seul en sol mineur ponctuent trois concertos pour clavier joués à l'orgue. Le choc des tonalités entre la sonate et le Concerto en fa mineur BWV 1056 empêche l'alternance de jouer un rôle unificateur, avec le violon solo comme « fil rouge ». Cependant, l'homogénéité de l'acoustique et de la prise de son évite l'effet patchwork et l'oreille, après un léger inconfort au premier enchaînement, accueille les mouvements de la BWV 1001 comme autant de moments de répit et de repos bienvenus, grâce à l'équilibre que trouve Anaïs Chen entre dynamisme et souplesse, largeur rhétorique et subtilité agogique.
Dans les concertos, l'usage d'un grand orgue de Gottfried Silber-mann (1737), dont Jörg Halubek ne se refuse aucune ressource sinon le chœur d'anches, pousse l'ensemble Il Gusto Barocco à développer une sonorité quasi orchestrale, fournie par un continuo très présent et accentuée par une recherche d'urgence insistante dans les mouvements lents. Le lauréat du Concours de Leipzig aime décidément prendre le contrepied de certaines conventions, ce qu'attestait dans un album précédent à Lübeck une T occata BWV 565 aux fonds sereins.
Revers de la médaille ici, un trait un peu forcé : tout ce monde-là se bouscule sur le devant de la scène au détriment des finesses de l'articulation et de l'agogique, avec un toucher d'orgue souvent sans grande nuance. Pleinement justifié pour ces concertos aux multiples avatars, le projet séduira donc par son énergie et son inventivité, si l'on n'est pas trop pointilleux sur le raffinement des finitions.
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