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Classica # 266 (10/2024)


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Erato  2173237273 

Code barres / Barcode : 5021732372734



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Analyste: Philippe Ramin

 

Ce nouvel enregistrement entend réinterroger les pratiques d'interprétation et proposer les fruits des recherches musicologiques les plus récentes comme la suppression du clavecin dans les danses ou la présence de la contrebasse dans le continuo. lls emble ici viser la simplification d'une rhétorique des passions par le formatage des ornements du chant et une conception simpliste de l'inégalité. Dans ce cadre, Sabine Devieilhe apporte cependant au personnage d'Alphise une infinité de nuances et impose un débit favorable à l'expression. Elle est suivie dans cette démarche par une Gwendoline Blondeel également irrésistible dans les quatre rôles qui lui sont confiés, lourde charge qui révèle cependant le peu de cas accordé à la caractérisation vocale. Le casting masculin presque irréprochable (on a cependant connu Mechelen plus engagé) éprouve quelques difficultés à défendre une musique soumise à une pulsation sans finesse et le demi-ton plus aigu que dans la version de Vâclav Luks (Château de Versailles Spectacles, 2020) est fatal au ténor d'ordinaire excellent Benedikt Kristjénsson qui perd ses moyens dans le fameux « Jouissons » du troisième acte et sa justesse d'intonation dans « C'est dans cet aimable séjour ». lnsuffisamment préparé, l'orchestre joue la prudence et ne peut éviter l'imprécision dans, par exemple, l'air de Borée, et dans des pièces d'orchestre traitées avec davantage d'à-propos chez Gardiner, Brüggen et Luks.


 


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