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Analyste:
Philippe Ramin Après avoir enregistré les grands cycles de la Clavierübung et les Suites françaises, Mahan Esfahani appréhende les lnventions et Sinfonias et leur contrepoint pur qu'il considère comme un défi pour l'interprète. ll les complète par des petits préludes dont sept proviennent du Petlt Livre pour Wilhelm Friedemann Bah. Le claveciniste explore au clavecin et au clavicorde ces ouvres qui, selon le compositeur, permettent de « trouver de bonnes idées» et d'acquérir un « style chantant ». Dans les Préludes, joués au clavicorde (d'après Silbermann), on s'habitue rapidement à cet ample rubato et à cette belle projection qui profite d'une acoustique généreuse. Hors des sentiers battus, Mahan Esfahani donne aux Inyentions une forte identité individuelle, une urgence étonnante dont les impatiences finissent par convaincre. Dépourvue de sensiblerie, même et surtout dans les Sinfonias les plus introspectives, l'approche de Esfahani au clavecin (un instrument assez particulier d'après Mietke à la pointe sèche et contient ses épanchements dans les Sinfonias en fa mineur et en mi bémol au chant plus fier que sentimental. Le timbre mat de l'instrument et une surarticulation chère à l'interprète dans les mouvements rapides font merveille dans la virtuosité. On trouvera certes plus de sensualité dans la proposition de Borbala Dobozy CHOC, CLÀSSICA n'263) mais l'approche audacieuse du claveciniste demeure une alternative de choix.
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