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Classica # 253 (06/2023)
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Naïve
OP7901




Code barres / Barcode :
3700187679019


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Analyste: Jérémie Bigorie
 

La Serenata a tre  met en scène une fois de plus des nymphes et un berger poète et galant tels qu’on en trouve en Arcadie. L’auteur anonyme du livret emploie tous les clichés usuels, dans un style presque caricatural. Mais il faut comprendre cette histoire au second degré, à la fois jeu délicieux dont les protagonistes font semblant d’être dupes, et jolie fable sur l’amour et la liberté. René Clemencic (Harmonia Mundi, 1980), Claudio Scimone (Erato, 1983) et Federico Maria Sardelli (Glossa, 2022) sont désormais détrônés par Andrea Baccarella et sa fine équipe, à laquelle le profus Ensemble Abchordis (guitare baroque, cors, basson) offre un accompagnement des plus colorés.


Marie Lys est une nymphe tisonnée par le désir : tour à tour bercée par les cordes ondoyantes et prompte à chasser (paire de cors) le séduisant Alcindo, elle sera en butte à l’ingratitude du berger. On pourra trouver le style cultivé par le ténor Anicio Zorzi Giustiniani plus proche de Donizetti que de Vivaldi, mais on finit par succomber au chant sensible de cet ancêtre de Nemorino malgré un timbre pas toujours flatteur. Sophie Rennert (Nice) tire son épingle du jeu dans l’ébouriffant « Ad infiammar quel seno », où le violon acrobatique de Boris Begelman lui donne la réplique.

 


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