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Diapason # 723 (06/2023)
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Claves
CD306869
Berlin Classics
0302071BC
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Analyste: Jean-Christophe Pucek

 

Gli Angeli achèvent leur tour d'horizon des grandes œuvres chorales de Bach. Faute de constance dans l'engagement, la Passion selon saint Matthieu et la Messe en si (cf. nos 691 et 700) n'avaient pas toujours tenu leurs promesses. La Passion selon saint Jean marque un indéniable amélioration sur ce plan. Si l'on a connu chœur d'entrée plus fervent (il ne suffit pas d'avancer), Stephan MacLeod parvient à instaurer une dynamique qui assure à l'œuvre cohérence et progression. Il est aidé dans cette tâche par un Werner Güra très en verve, qui tient son rôle d'Evangéliste avec maîtrise et conviction. Saluons aussi des instrumentistes, emmenés par Leila Schayegh, capables de prendre la musique à bras-le-corps mais aussi de faire valoir, en finesse, une palette de couleurs séduisante. Les solistes sont plus inégaux, à l'image du chœur, davantage à l'aise dans les chorals que les turbae. Le Jésus très humain de Drew Santini touche, Maximilian Vogler est un ténor de belle tenue - il est d'autant plus dommage que son « Erwäge » souffre d'un tempo qui aurait gagné à être moins précipité. Aleksandra Lewandowska nous offre un « Zer-fliesse » sensible. On n'en dira pas autant du « Ich folge dir » acide de Sophie Gallagher, ou de la prestation d'Alex Potter - « Von den Stricken » file, indifférent, « Es ist voll-bracht » est sans relief. Les ajouts de la version de 1725 (cf. la notice) forment un appendice bienvenu.

 

Avec Lars Ulrik Mortensen s'ouvre un monde de lisibilité totale, favorisée par la légèreté des effectifs. Aucun détail polyphonique de « Herr, unser Herrscher » ne nous échappe. L'ensemble de cette lecture constitue d'ailleurs une leçon de clarté d'idées comme de mise en place. Hélas, pas de chant ni de diction de la part d'un Evangéliste dépassé par l'ampleur de sa tâche. L'éditeur ne précisant pas qui chante quoi, le ténor en charge des airs souffre de la même approximation, instabilités de la ligne comprises (« Erwäge »).

 

La basse apporte plus de satisfaction ; son métier très sûr lui permet d'affronter sans fléchir les difficultés du turbulent « Eilt, ihr angefochtnen Seelen ». La section allegro de « Es ist vollbracht » a le triomphe modeste mais au moins l'émotion trouve-t-elle place dans l'aria. Elle déserte, en revanche, « Zerfliesse » qui pâtit d'une voix de soprano quelque peu pincée, claire mais sans charme. Le Concerto Copenhagen, qu'on aimerait parfois un rien plus charnu, est précis, d'un aplomb rythmique appréciable, qualité partagée par le chœur (de solistes), réactif mais chiche en expressivité (« Ruht wohl » sans tendresse). Avantage à Gli Angeli, donc, mais la suprématie de Brüggen (Philips, 1993) et de Harnoncourt II (Teldec, 1995) demeure incontestée.



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