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Outil de traduction |
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Analyste:
Wissâm
Feuillet Après un séduisant programme consacré au répertoire italien pour luth de la Renaissance 705 ), Luca Pianca avance dans le temps et change d'instrument pour mettre en valeur archiluth et théorbe, toujours dans la Péninsule. Les deux « stars » de son nouveau disque sont évidemment Alessandro Piccinini (1566-1638) et Giovanni Girolamo Kapsberger (1580-1651), luthistes et théorbistes les plus emblématiques du début de la période baroque. Ils sont ici flanqués de compositeurs moins connus comme Pietro Paolo Melli (né en 1579), auteur d'une œuvre pour archiluth assez conséquente. Jointe à la résonance intrinsèque de l'instrument, en particulier dans les basses, la réverbération naturelle du lieu d'enregistrement (une chapelle) augmente la longueur des sons. Les lignes tendent parfois à se brouiller, à se noyer dans un halo sonore brumeux. La virtuosité de Pianca n'impressionne pas moins, soulignant dans les toccatas et variations la liberté improvisatrice de l'écriture. Les traits les plus difficiles, les diminutions les plus rapides ne l'effraient guère. En témoignent Anchor che col partire , transcription d'un madrigal fameux de Cipriano de Rore par Giovanni Battista Spadi, ou dans l'étrange Capriccio cromatico de Melli. Encore très ancrées dans la Renaissance, les pièces pour archiluth (que Pianca prend le parti de jouer sur un instrument à cordes simples) cèdent ensuite la place à celles pour théorbe. Exécutées avec plus de profondeur et d'intensité, elles séduisent davantage. L'interprète sait nous surprendre, comme dans la fameuse Toccata arpeggiata de Kapsberger, qu'il arpège à sa manière, introduisant çà et là irrégularités et légères ruptures. Les Toccatas VII et IV de Piccinini, entre autres exemples, se révèlent extrêmement vivantes et volubiles. Toutefois, ce jeu et ces instruments très « tendus », aux attaques très explosives, gagneraient probablement à être tempérés par un peu de souplesse.
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