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Diapason # 700 (05 /2021)
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BIS
BIS2445




Code-barres / Barcode : 7318599924458



 

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Olivier Fourés

Violoniste spectaculaire aux yeux de ses contemporains, Pietro Antonio Locatelli fut tout d'abord, à Rome, un représentant patenté de l'école corellienne. Féru d'acrobaties, le compositeur originaire de Bergame s'empare du modèle vivaldien et le projette dans l'extrême virtuosité. Il révolutionne la technique de son instrument dans d'incroyables cadences ad libitum: ces Capricci, dont il agrémente les mouvements vifs des concertos qui constituent son Arte del violino op. 3 publié à Amsterdam en 1733. Triompher de ces « labyrinthes » où rhétorique et contorsions" mécaniques ne cessent de se défier n'est pas donné à grand monde.

Aux noms de Giuliano Carmignola (Sony) et Dmitry Sinkovsky (Naïve), nous pouvons désormais ajouter celui d'Ilya Gringolts, héros d'un tryptique bien pensé, réunissant le Concerto no 9 en sol majeur, le sonore no 11 en la majeur, et bien évidemment le monumental no 12 en majeur, dont le Labirinto final porte à son paroxysme le caprice baroque pour violon. L'audace du violoniste russe n'est plus à démontrer, non plus que sa maîtrise technique, son inspiration foisonnante. Celui qui nous avait séduits chez Stravinsky (Diapason d'or, cf. n° 673) troque son instrument moderne pour un Gagliano (ca. 1770) monté en boyaux qu'il joue avec un archet baroque. Il en tire une riche palette de timbres (les couleurs du suraigu au début du concerto en la majeur) et de contrastes, passe et rebondit sur tous les pièges avec une aisance, un goût et une simplicité propres à exalter la puissance expressive de ces pages. Dans les six caprices, le soliste s'offre le luxe de se faire d'abord plaisir, créant des moments intimes particulièrement envoûtants (le Labirinto devient une véritable perte de repères). Dirigeant de l'archet, Gringolts élance et relance un Orchestre baroque de Finlande fabuleux de réactivité et d'esprit, épousant des phrasés d'une élasticité remarquable.

En témoignent le relief imprimé au finale du Sol majeur, comme la souplesse des mouvements lents. Cette nouvelle référence confirme le potentiel musical de concertos trop souvent perçus comme des défouloirs.



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