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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Jean
Christophe Pucek Lorsque les distingués observateurs de la vie musicale anglaise furent confrontés, dans les années suivant la Restauration (1660), aux virtuoses du violon arrivés d'Italie dans l'espoir d'une carrière londonienne, ils n'en crurent pas leurs oreiIles. Face à tant de brio, le monde du consort prenait un sacré coup, de vieux. « Prodigieux » selon John Evelyn, « flamboyant » d'après Roger North, le Napolitain Nicola Matteis sortait du lot par sa maîtrise de l'instrument et l'inventivité de ses compositions, auxquelles il intégra très vite des éléments locaux, tel le ground. À côté de la monographie superlative que lui consacrait Hélène Schmitt en 2009 (Alpha), ce florilège généreux et sensible offre la plus parfaite des introductions. Plein d'esprit, le programme imaginé par Ground Floor - qui réunit autour du clavier (clavecin ou orgue) de Pierre Gallon, le violoncelle d'Elena Andreyev, le théorbe ou la guitare baroque d'Étienne Galletier et la harpe d'Angélique Mauillon - confronte tradition (Schop, Locke) et nouveauté. Matteis s'y taille donc la part du lion. La Burlesca de sa Suite en si bémol pétille, son Russignolo pépie; l'enchaînement Jigg/Sarabanda/Jigg qui referme la Suite pour guitare, avec ses glacis subtils, son rebond, son évidente complicité, est un régal. La violoniste Alice Julien-Laferrière, qui récoltait récemment un Diapason d'or dans des duos de Couperin (cf. n° 690), se montre à la hauteur des exigences techniques (Passaggio rotto) mais aussi expressives de Matteis (la Suite en la mineur, traits précis et galbe séducteur, le démontre avec éclat) comme de ses pairs (la Suite de Locke possède une vraie profondeur de sentiment). Avec ses couleurs chatoyantes, son sens de la pulsation aux cordes pincées, et le violoncelle si chaleureux d'Elena Andreyev, Ground Floor sIgne un premier disque savoureux; son ardeur souriante et concentrée constitue une carte de visite imparable.
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