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Diapason # 685 (12 /2019)
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Naïve
OP7078



Code-barres / Barcode : 3700187670788

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Analyste: Orivier Fourés

Le septième volet de l'intégrale des concertos pour violon de Vivaldi conservés à la Biblio­thèque Nationale de Turin livre une ribambelle de pages tardives où Vivaldi mélange ses expériences virtuoses, théâtrales, chorégra­phiques, descriptives ou spirituelles ‑ concertos déjà magistrale-ment gravés par Fabio Biondi (Glossa), Amandine Beyer (ZZT) et Giuliano Carmignola (Sony), vivaldiens éminents. La comparaison est inévitable et... redoutable.

Tampieri s'en sort bien. S'il s'essouffle un peu sur certaines phrases, et ne parvient pas toujours à projeter ses idées de façon sonore, sa subtilité, ses couleurs magnifiques, son agilité font en grande partie honneur à ces pages et signent une interprétation très personnelle. L’Accademia Bizzantina, dirigée du clavecin par Dantone, tend un bon décor. On déplore quelques bizarreries (ce théorbe avec son tic‑tac d’horloge dans le mouvement lent du RV389), une ornementation et des cadences parfois hors style (RV 273), ou des tempos étrangement lents dans plusieurs mouvements vifs. À défaut du feu d'artifice que l'on aurait pu espérer dans un tel répertoire, la finesse des accompagnements, l'équilibre entre les parties dans les ritournelles, la précision irréprochable de l'ensemble apportent la démonstration que ces pages extraordinaires, aux envergures si ambitieuses, ouvrent la porte à une infinité de lectures.

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