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Classica # 217 (11 / 2019)
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Naïve
OP30574



Code-barres / Barcode : 709861305742

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Analyste:  Jérémie Bigorie

Aux côtés des quelque 255 Concer­tos pour violon(s), Vivaldi en consacra pas moins de vingt‑sept au violoncelle ‑ instrument qui restait alors le plus souvent cantonné à la basse continue ‑, ce qui fait de lui, avant Boccherini, le compositeur le plus prolifique du genre. Disposant à I'Ospedale della Pietà de véritables virtuoses, le Prêtre roux participa grandement à l'émancipation d'un instrument si prompt à aiguiser l’inventivité en matière de variation des figurations. 

Les six Concertos de ce troisième volume de l'intégrale Naïve comptent parmi les moins connus, mais le génie de Vivaldi nous prémunit du banal et du superficiel. L’Onda Armonica prend le relais d'Il Giardino Armonico sans que l'auditeur y perde au change: utilisés simultanément ou en alternance, orgue, clavecin, théorbe et mandoline contribuent à façonner un accompagnement varié quoique jamais envahissant. Les Concertos RV400 et 420 réussissent bien à Christophe Coin, dont les phrasés souples et rebondis s'accordent parfaitement aux rythmes de danses, tandis que les mouvements médians renouent avec les nobles courbes des suites pour viole françaises du Grand Siècle. Une pincée d'échappées fantasques ne nuirait pas au RV 423, et davantage de gras dans le son équilibrerait un jeu plus enclin aux déliés qu'aux pleins. Du moins Christophe Coin garde‑t‑il présent à l'esprit ‑ et aux doigts! ‑ la vélocité chantante sans laquelle ces oeuvres perdraient leur saveur.

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