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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini Mais l'essentiel n'est pas là. Michael Volle, qui restera un Hans Sachs inoubliable, ne peut pas longtemps masquer une voix désormais fatiguée, une justesse parfois aléatoire, une tenue inégale de la ligne et quelques accents appuyés «SchIummert ein»). Cette fragilité donnerait presque à la Cantate BWV 56 « lch will den Kreuzstab gerne tragen » un caractère d'aveu. Il est certes difficile de rester sourd à une telle sincérité, à pareille lumière du timbre et à une diction allemande exemplaire mais dans une discographie si riche (Fischer‑Dieskau, Huttenlocher, Kooij, van Egmond), il sera difficile de trouver une place. Les trois cantates choisies pour le disque Harmonia Mundi, issues du troisième cycle entrepris par Bach à Leipzig, se distinguent par un effectif instrumental restreint (un ou deux hautbois, un basson, éventuellement un violoncelle piccolo, en plus des cordes) auquel répond un duo vocal, soprano et basse, représentant l'âme et le Christ. Enregistré dix mois plus tard, ce programme appelle naturellement les mêmes commentaires et réserves. Michael Volle conserve son allemand de rêve mais aussi ses trous (BWV 49/2) et ses flottements (BWV 57/1) dans la voix même s'il sait trouver le caractère propre à chaque mouvement (les traits belliqueux de BWV 57/5). Il trouve en Sophie Karthäuser, dont c'est, semble‑t‑il, la première incursion au disque dans l'univers de Bach une merveilleuse partenaire. La délicatesse de ses phrasés, son intelligence du texte et certaines de ses inflexions vocales rappellent une grande interprète de Bach: Barbara Schlick. Réunis en une formation de douze chanteurs, les membres du RIAS investissent les chorals avec une rare éloquence. |
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