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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie En se confrontant au célébrissime Stabat Mater de Vivaldi pour la seconde fois au disque, Andreas Scholl entre en concurrence avec lui-même. Version culte que celle enregistrée avec Chiara Banchini et son Ensemble 415 (Harmonia Mundi, 1995): tranchant sur la plupart de ses collègues drapés dans un dolorisme de façade, le contre-ténor allemand, tel un témoin direct, nous mettait en présence du drame sacré qui se joue. Vingt ans ont passé et ce disque, reflet d'une captation publique, en témoigne. Aussi pourra-t-on déceler un timbre légèrement assombri et quelques aigus tirés. Mais rien n'y fait: cette voix conserve son intensité et sa justesse de ton. En un mot: elle émeut. Andreas Scholl n'est hélas pas tout seul dans cette affaire et les réserves pleuvent rapidement sur la direction prosaïque de Rubén Dubrovsky dont le nom, tracé en gros caractères, est placé au même niveau que celui de Vivaldi! Il nous faut en outre composer avec un clavecin particulièrement ferraillant et des phrasés courts, exécutés sans grande imagination. Écouté à la suite des versions d'Alessandrini (Opus 111), Gardiner (Philips) ou Fasolis (Decca), le présent Gloria manque de respiration. Le Laudamus te, vicié par un Bach Consort Wien aux semelles de plomb, voit les deux sopranos à la peine. Compte tenu des références précitées, cette nouveauté n'a rien d'indispensable. |
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