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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Louis Bilodeau Cette première discographique permet de découvrir Orfeo ed Euridice tel que le donna le Palais royal de Naples en 1774, dans une version très voisine de celle réalisée pour Parme en 1769 où le rôle‑titre était confié à un castrat soprano. Le compositeur dilettante Egidio Lasnel, pseudonyme de Diego Naselli, modifia le troisième acte en réécrivant le duetto « Vieni, appaga il tuo consorte » et en supprimant l'air d'Euridice « Che fiero momento ». En toute honnêteté, il faut reconnaître qu'on y perd au change... L'autre inconvénient est de réunir une distribution composée uniquement de voix de soprano. Touchant par sa fragilité et son caractère quasi éthéré, l'Orfeo de Philippe Jaroussky ne convainc cependant qu'à moitié: la palette vocale se montre limitée, le timbre se décolore dès qu'il faut pousser la voix et les attaques manquent souvent de netteté. Le plaisir absolu se retrouve plutôt du côté de l'Amour et d'Euridice, avec Amanda Forsythe et Emöke Baráth, admirables de naturel, de fraîcheur et d'engagement. Nerveux, voire impétueux, Diego Fasolis et ses Barocchisti font bien sentir l'urgence dramatique, mais abordent la partition avec une rigueur confinant parfois à une certaine sécheresse. Très bonne interprétation du choeur de la Radio‑Télévision suisse italienne, particulièrement éloquent dans les interventions des démons en furie. |
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