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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier La Missa a quattro voci da cappella est, de fait, plus convaincante. D'une grande souplesse, la direction s'y montre très attentive à la conduite et la lisibilité polyphoniques ‑ deux qualités qui vont, somme toute, de pair. Malgré la transposition à la quarte grave (conformément aux exigences de la notation en chiavette) et le mélange de voix féminines et de faussets masculins sur la ligne aiguë, le choeur conserve une certaine dureté de timbre et d'émission, toute septentrionale. La constitution du continuo (avec un positif étriqué et un théorbe sans objet) relève d'une convention plutôt que d'une recherche sonore. Plus gênant: lorsque le choix de solistes s'avère incontournable, les honorables choristes des Sixteen se retrouvent en fâcheuse posture. La basse du Laudate Dominum ne peut assumer les graves abyssaux de sa redoutable partie, le ténor du Nisi Dominus n'a pas l'ampleur nécessaire pour sa doxologie, tandis que les six chanteurs du Laetatus sum peinent dans leurs vocalises, certes inhumaines. Christophers doit alors contraindre son tempo, compromettant, le caractère jubilatoire de ce psaume hors norme (Françoise Lasserre et Akadêmia en avaient offert une version extatique: « Vespro per la Salute », Verany). Album très inégal, où les lectures chorales des vastes psaumes polyphoniques (Lauda Jérusalem a 5, Dixit a 8) permettent aux Sixteen de rayonner à nouveau, arborant fièrement cette plastique vocale qui a fait leur célébrité. |
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