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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini Bien qu'il s'inscrive dans la Collection Château de Versailles, ce programme n'y a pas été enregistré. Le conduire en la Chapelle royale n'aurait pas assuré davantage d'authenticité: l'édifice n'a été achevé qu'en 1710 et ces trois motets datent des années 1680. Cela dit, le fameux Te Deum est présenté dans une version postérieure ; cela explique sans doute les différences avec la version de William Christie (Harmonia Mundi, 1990). C'est pourtant la force de conviction qui fait le prix de cette interprétation. Il y a certes l'éclatante fanfare d'ouverture du Te Deum, étourdie de ses notes inégales, la puissance de « Te omnes angeli» de Deitatis majestatern ou l'ardeur homophonique du choeur conclusif d'Ecce nunc benedicite. Cet enthousiasme, collectif et communicatif, soutenu par une basse continue très active, est toujours guidé non par le goût de la pompe mais par l'intelligence du texte. Les récits déploient un arsenal de couleurs et de nuances pour exprimer, sans affectation toutefois, chaque verset : la volupté de « Hic enim misericors »de Deitatis majestatem ou la ferveur de « In noctibus» d'Ecce nunc benedicite, appuyée par des bassons à rendre Rameau jaloux. Cette musique aussi éloquente que variée ne pouvait espérer interprètes plus zélés. |
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