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Diapason # 629 (11/2014)
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Naïve
V5377




Code-barres / Barcode: 0822186053775

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Appréciation d'ensemble:

Analyste: Ivan A. Alexandre

Quittons la ville, ses feux, ses grandes salles. Faisons de la musique entre nous, à la campagne,invitons un chanteur et rendons hommage à Rameau sur le mode intime. Adaptons les oeuvres à nos moyens: descendons deux cantates profanes d'une octave pour notre ténor, remplaçons le violon ou la flûte du Concert n° 2 par un hautbois, sentons‑nous libres. Bien sûr, l'églogue sentimentale n'est pas l'expression naturelle de Mathias Vidal, jeune artiste qui reprend le flambeau et certaines inflexions d'un Jean‑Paul Fouchécourt dont on aurait changé le fluide en métal. Voix de caractère, franche et droite, sans ré grave, plus Platée qu'Orphée, difficile de croire à ses peines. Mais l'élocution est parfaite et la mezza voce de I' « air plaintif » dans Le Berger fidèle promet un interprète. Le hautbois d'Héloïse Gaillard ajoute d'ailleurs un peu de vert au Berger. Le même hautbois gâche hélas! le Concert no 2, changé en concerto (tout dessus, les miettes dessous), qui perd en polyphonie ce qu'il gagne en mordant. D'une manière générale, la mélodie (Alice Piérot, éloquent violon) domine la basse (Marianne Muller à la viole, Violaine Cochard au clavecin, pourtant). Choix des instrumentistes ou position des micros, difficile à dire. L’auteur du Traité de l'harmonie, dont la vedette est la « basse fondamentale », y gagne‑t‑il en puissance ou en lisibilité ? C'est toute la question. Que ne pose plus La Cupis tendre et claire d'un Concert no 5 sans hautbois. Le charme, le simple charme a décidément réponse à tout.

 

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