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Diapason # 629 (11/2014)
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Ricercar
RIC350




Code-barres / Barcode: 5400439003507

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Appréciation d'ensemble:

Analyste: Gaëtan Naulleau

Qui devinerait derrière la mise en place distraite, les rythmes flous, l'embonpoint d'un orchestre pourtant de poche, plusieurs piliers des Arts florissants ? Qui imaginerait qu'une violoniste de la trempe de Florence Malgoire a laissé passer maints défauts d'intonation dans une musique qui pourtant n'est pas du Webern ? La palette inouïe de L’Enharmonique se dilue dans l'à‑peu‑près. Les dérapages ne se comptent plus dès que le tempo excède l'andante. Nous exagérons ? Voyez le début de La Coulicam. Ou La Pantomime. Ou La Lapoplinière. Difficile de reprocher aux deux flûtistes (ajoutés par Les Dominos à l'effectif original) de surplomber le diapason des cordes, elles-mêmes divisées sur la question.

Certes, l'élargissement « en sextuor » (1768) des Pièces de clavecin en concerts (1741) n'est pas un cadeau. L’espoir d'y trouver un moyen terme entre la chambre et l'orchestre a attiré de nombreuses équipes (le pionnier Maurice Hewitt, Daniel Cuiller, Christophe Rousset, Hugo Reyne), toutes à la peine pour faire sonner les harmonies avec plénitude, faire rebondir les archets comme la main du claveciniste sur les arpèges, organiser les plans sonores avec lesquels Rameau jongle allègrement dans ses Concerts mais que le transcripteur anonyme laisse en vrac. Florence Malgoire n'échoue pas: elle n'essaie pas. Faute de temps ? de courage ? En tout cas pas, de connaître les subtilités de la partition originale de 1741, dont elle nous a offert, avec Les Nièces de Rameau (Accord), un enregistrement aussi solaire que celui‑ci est terne.

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