Texte paru dans: / Appeared in:
Berliner Philarmoniker |
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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: André
Tubeuf Ce n’est pas le même choc que la saint Matthieu de 2010 de la même équipe. La saint Jean est moins dramatique, moins animée, moins coupée d'arias, plus intérieure, se prête moins au staging façon Sellars. Et les héros, il faut le dire, sont fatigués. Pas Rattle, fervent, omniprésent, engagé, respirant le texte et le chant et les insufflant; ni son merveilleux orchestre, qui ici a moins d'occasions de montrer ses prodigieux solistes; ni le Rundfunk Chor de Berlin, jeté à corps perdu dans ce que lui demande Sellars, mais la gestuelle, l'effet de masse aussi;restent rudimentaires: recueillement plutôt que narration. Tout le drame de la saint Jean est à la charge des chanteurs. Quatre ans après, un déficit très général en matière de timbre, de projection, frappe toute l’équipe, sauf Camilla Tilling. Padmore est toujours admirable: mais il tend, par force, au confidentiel. La plénitude sonore des Berliner, la splendeur pénétrante des solos instrumentaux appellent des voix, osons le dire, musclées: à elles de ne pas trop faire valoir leurs muscles. La ferveur ici est radieuse, l’ensemble d'un niveau suprême: mais L'efFet un rien soft.
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