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Analyste: Denis Morrier Vénitien mais vice‑maître de la chapelle impériale à Vienne, Caldara est chargé de composer chaque année un grand opera seria pour la fête de l'empereur et l'anniversaire de l'impératrice, et des oeuvres de moindre ampleur pour chaque anniversaire de l'empereur et la fête de l'impératrice. Le 19
novembre 1723, jour de la Sainte Elisabeth, un nouvel « applausus musicus »
résonnait donc au château de Znaim (aujourd'hui Znojmo). Dans ce bref opéra
allégorique, le livret de Pietro Pariati articulait une joute verbale entre
les sept dieux de l'Olympe. Débat primordial: l'impératrice peutelle être
accueillie dans leur cercle céleste ? Les réserves successivement émises par
Vénus, Diane, Apollon et Mars sont vite balayées par Jupiter, qui
érige Elisabeth en garante
de la « concorde des planètes ». Il faut
saluer surtout le travail d’Andrea Marcon. Enregistrée sur le vif, la
somptueuse phalange bâloise répond au doigt et à l'oeil à la moindre
sollicitation de son chef; la précision de l'articulation, brillante et
malléable, la justesse de l'intonation témoignent d'une préparation
parfaite. L'ardente Cetra se pose en véritable acteur, quitte d'ailleurs à
parfois prendre le dessus sur quelques chanteurs légèrement dépassés par les
tempos vifs. Splendide révélation. |
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