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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Philippe
Ramin C'est encore un clavicorde que choisit Johannes Maria Bogner, dans un programme proche de Leonhardt 1962 (tiens, la Toccata Il de 1649 en ouverture ... ). La voix de cet instrument laisse supposer un degré supérieur dans l'art de la confidence, d'autant que le grand modèle qu'elle a élu, d'après Cristofori, ne manque pas de ressources dynamiques. On s'ennuie dans le Tombeau sur la mort de Monsieur Blancheroche où Bogner roule pourtant des yeux terribles et fait défiler quelques attractions explosives de son train fantôme. Un toucher particulièrement ferme étouffe davantage le clavicorde qu'il n'en développe la palette de couleurs. Julien Wolfs ouvre son récital par la même Toccata Il. La suite fait la part belle aux pages les plus remarquables du compositeur, notamment des pièces programmatiques de large envergure comme l'Allemande faite en passant le Rhin dans une barque en grand péril ou la Lamentation faite sur la très douloreuse [sic] mort de Sa Majesté Impériale Ferdinand le Troisième et ses trois fa conclusifs et... fatidiques. L’instrument est une copie de Rückers réalisée par le père du claveciniste.
La jeune génération
délaissant volontiers le chemin tracé par les aînés, on se réjouit de constater
que Julien Wolfs renoue sensiblement avec la tradition du Nord (Van Asperen,
Leonhardt) et n'a rien à partager avec l'embourgeoisement à l'ordre du jour. Aussi à l'aise sur les cimes éthérées du Ricercar V que dans la matière ductile des sarabandes, le claveciniste entre avec aplomb dans la cour des grands avec ce premier album en solo ‑ rappelons que les Pièces en concert de Rameau lui valaient, en trio avec ses Timbres, un Diapason d'or. |
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