Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble:
 |
Outil de traduction (Très approximatif) |
|
Analyste:
Jean-Luc Macia Le double album regroupe cinq cantates (1730‑1743) pour la fête de l'Epiphanie et les dimanches qui la suivent. La parenté avec les cantates chorales composées dix ans plus tôt par Bach serait plus saillante si Graupner ne prisait pas une grande concision dans ses choeurs d'ouverture (où le choral se déploie sur fond de concerto instrumental). Outre des récitatifs parfaitement écrits et imagés, Graupner multiplie des arias à l'atmosphère évocatrice, où la partie instrumentale est aussi soignée que le chant. Hautbois (parfois d'amour), flûte traversière, chalumeau et cors viennent colorer l'orchestre à cordes, avec même les arabesques d'une viole d'amour dans l'air pour soprano de la deuxième cantate. On pourrait multiplier les exemples de petits bijoux disséminés çà et là: les chromatismes du hautbois qui émaillent l'air de basse de là première cantate ou encore les étranges tenues et les staccatos des cordes dans une autre aria de la basse dans la cantate suivante. Cette voix a droit à tous les égards puisque plus loin on l'entend dans un climat orageux en compagnie d'une flûte et du chalumeau. Par chance, Dominik Wörner est le plus acceptable des quatre solistes. Les trois autres et les instrumentistes (hormis l'épatant Marc Hantaï) nous laissent sur notre faim. Graupner mérite mieux. |
|
