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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Jean‑Luc Macla Durant l'année liturgique 17261727, Telemann édite une série d'airs sacrés fondés sur l'Évangile du dimanche ‑ deux airs par dimanche, sur les poèmes de Johann Friedrich Helbig. Les interprètes ne s'étaient pas bousculés autour de ces musiques simples, destinées à l'usage domestique des musiciens amateurs, avant le concert à Magdebourg dont ce disque est issu : deux chanteurs se partageaient les vingt airs écrits pour la période allant du dixième au vingtième dimanche après la Trinité, plus deux pour la Saint‑Michel. La concision des formes (trois minutes en moyenne) s'accorde à des beautés humbles. Un propos direct vient éclairer les symboles spirituels, par exemple ces fleurs magnifiées dans la poésie taillée pour le quinzième dimanche (quand Jésus utilise l'image des lys des champs pour célébrer la pureté des âmes croyantes). La tristesse des larmes (plage 3), la joie des âmes et de l'amour portée par la foi (plage 6), le rythme de berceuse évoquant les mains des anges soutenant l'âme du chrétien (plage 17) ou la beauté délicate du soleil (plage 23) inspirent à Telemann des affects aussi riches que sont économes les moyens musicaux. Le GSO Consort sait varier le ton par l'instrumentation d'un continuo énergique (clavecin, orgue, luth, galichon, violoncelle). Les bémols arrivent pour Gudrune Sidonie Otto, dont le caractère n'est pas toujours secondé par une technique sûre, et dont la déclamation vive, très efficace à mi‑voix, s'efface quand le tempo s'accélère. Le contre‑ténor David Erler alterne avec un chant plus châtié, et tient tête aux vocalises exigeantes de la plage 7. L’interprétation est modeste, mais le projet utile, en écho au tableau passionnant de la dévotion domestique chez les Bach paru le mois dernier (« Bach Privat », Andreas Staier, Diapason d'or). |
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